Lancée en début d'année 2009, la partie anti-escroquerie du site internet-signalement.gouv.fr aurait déjà enregistré près de 300.000 connexions. Une dynamique qui se traduit par un nombre important de signalements d'actes criminels repérés sur Internet.
Sur l'ensemble de ces connexions, il y aurait eu « 7.267 signalements d'actes criminels ou délictueux divers (avec) 4.504 fiches délits, dont près de la moitié (2.272) concernent des escroqueries, 910 des atteintes aux mineurs, 225 des propos xénophobes et racistes », a précisé le capitaine de police Pierre-Yves Lebeau, à l'AFP.
Cette outil de l'office spécialiste d'Internet de la direction centrale de la police judiciaire française (DCPJ) devrait permettre de mieux lutter contre les délits en ligne. Espérons-le car, selon l'Observatoire national de la délinquance (OND), les escroqueries et les abus de confiance ont grimpé de plus de 20%, en particulier les arnaques liées aux TIC. « En période de crise, les escrocs sont toujours très actifs et les victimes potentielles plus nombreuses puisque tout le monde est un peu à la recherche du bon coup, de la bonne affaire. Enfin, le panel de victimes internautes continue à s'étendre avec la poursuite de l'augmentation du taux d'équipement des ménages en ordinateurs et celle du commerce en ligne ». D'autant que les craintes concernant le pishing, l'usurpation d'identité,ou encore le danger que représente Internet pour les enfants s'intensifient.
Le succès du numéro info-escroqueries (0811 02 02 17) qui recevait près de 200 appels par jour, début janvier, reflète également cette situation. Reste à éviter les dénonciations abusives et le risque de délation.