S'il venait à être jugé outre-Atlantique, Gary McKinnon risquerait jusqu'à 70 ans d'emprisonnement dans une cellule de haute sécurité. Le pirate tenta d'enrailler le processus et affirma que ses médecins lui avait diagnostiqué le syndrome de Asperger. Cependant, malgré le soutien de la Société Nationale des Autistes (NSA), la demande fut rejetée. En janvier dernier, les avocats de Gary McKinnon ont envoyé une requête au département Crown Prosecution Service (CPS), l'équivalent du Ministère Public en France, dans laquelle le hacker confessa ses crimes et ses infractions à la loi nationale encadrant les usages informatiques (Misuse of Computers Act).
Selon Alison Saunders, en charge de la section du crime organisé au sein du CPS, les autorités ont identifié 9 crimes pouvant entraîner des sanctions si l'on se réfère à la loi anglaise, c'est-à-dire bien moins que les affirmations des autorités américaines. Cette dernière requête a donc aussi été rejetée.
Interrogé à ce sujet par ZDnet.co.uk, Karen Todner, l'avocate de M. McKinnon explique la justice américaine n'est pas obligée de fournir les preuves de leurs accusations et que le procureur du CPS n'a d'ailleurs pas demandé à voir ce dossier. L'avocate explique que l'affaire sera portée devant la Cour Suprême dans le courant du mois d'avril.