Il y a un an, il découvrait des coordonnées bancaires laissées en libre accès sur le serveur FTP d'une « multinationale ». Conformément à son protocole d'alerte, il révélait l'information après avoir alerté le principal intéressé, qui avait donc comblé la faille et l'avait même remercié. Sans qu'on sache si la firme avait d'abord tenté une négociation à l'amiable, elle l'avait peu après attaqué en justice, réclamant que l'article, qu'elle estimait « diffamatoire », soit retiré.
S'appuyant sur un rapport d'expert (vous avez bien lu expert) qui aurait décelé les obscures connexions anonymes d'un vilain pirate (mais pas celles des robots de Google), la cour civile donne raison à l'entreprise. Saisie par Damien Bancal la cour d'appel a confirmé lundi dernier la condamnation du journaliste, qui a donc interdiction de mettre en ligne l'article incriminé (retiré depuis le 23 décembre dernier) et doit rembourser 3 500 euros à la « victime ».
Il relate immédiatement l'affaire dans un article dans lequel il appelle à un soutient financier par le biais de dons Paypal et indique qu'il se donne cinq jours pour décider si Zataz doit survivre à cette mésaventure. Soutenu moralement et financièrement, il récolte près de 4 000 euros et décide aujourd'hui de continuer.
Face au tollé médiatique provoqué par l'affaire, la multinationale Forever Living Products, a aujourd'hui indiqué à La voix du Nord que « compte tenu des décisions de justice obtenues, elle ne demandera pas l'exécution des condamnations pécuniaires à l'encontre de Monsieur Bancal et considère l'affaire comme close. » Déterminée, elle continue toutefois d'affirmer que son « système informatique était sécurisé et que c'est par effraction qu'il a été possible d'y pénétrer. »