Cette semaine, la Commission Européenne devrait publier une série d'informations à destination des fabricants de baladeurs multimédia et de téléphones portables et le cas échéant, les obliger à baisser le volume maximal du lecteur audio. En effet, alors que certains appareils autorisent jusqu'à 120 décibels, les commissaires estiment que le plafond devrait être rabaissé à 80 décibels pour l'ensemble des appareils futurs.
Interrogée par le Times, une source du cabinet de direction des affaires des consommateurs de la Commission Européenne affirme : « les mesures de sécurité actuelles ne protègent pas assez les consommateurs », avant d'ajouter : « il y aura de nouveaux paramètres de volume par défaut afin que les gens puissent se protéger et il y aura de nouvelles obligations d'information soit sur l'écran soit directement sur les appareils ».
Ces dispositions font suite aux résultats d'une enquête menée l'année dernière par le comité scientifique de la Commission Européenne. Au travers de cette étude, il apparait que 5 à 10% des appareils de musique mobiles présenteraient des risques de surdité irréversibles lors d'une écoute de plus d'une heure chaque jour par casque à plus de 89 décibels. En conduisant la musique directement aux tympans, le casque rajouterait en effet entre 7 ou 9 décibels supplémentaires.
En France, le Code de la santé publique précise que les « baladeurs musicaux vendus sur le marché français ne peuvent excéder une puissance sonore maximale de sortie correspondant à une pression acoustique de 100 décibels ». Outre-Atlantique, les baladeurs iPod délivrent une puissance sonore de 115 dB, soit à peu de choses près le niveau de bruit d'un marteau-piqueur pneumatique. En 2002, le fameux iPod d'Apple fut retiré des ventes en France parce que son volume maximal affichait un niveau de pression sonore de 104dB soit 4 décibels de trop. Apple avait alors rectifié le tir en publiant une mise à jour.