Google Street View est pour mémoire une extension du service de cartographie Google Maps donnant à voir les rues d'une ville « à la première personne », au niveau du sol. L'internaute peut orienter son regard autour de lui, et se déplacer de point en point pour recomposer un itinéraire ou découvrir une rue dans son ensemble. Google signale par ailleurs la mise en ligne de clichés détaillés de certains monuments et lieux célèbres. On pourra ainsi parcourir les jardins du château de Versailles, les allées du Seaworld de San Diego ou s'accorder quelques instants de méditation parmi les pierres de Stonehenge.
L'enrichissement de Google Street View intervient alors qu'une proposition de loi, enregistrée le 27 novembre dernier à l'Assemblée nationale, propose de mieux encadrer ces services, en raison des violations de la vie privée qui peuvent découler de ces clichés pris sans consentement préalable des personnes susceptibles d'y apparaitre. Son auteur, Jean-Christophe Lagarde, va même plus loin, expliquant qu'on ne voit pas « pour quel motif les photographies d'espaces privés c'est à dire d'habitations, de clôtures de propriété, de véhicules, etc, seraient exposés sur "la toile" à la vue du monde entier sans l'accord du propriétaire ou de l'occupant des lieux ».
Pour cette raison, il propose qu'il soit « interdit de collecter ou de traiter des données faisant apparaître des immeubles d'habitation et leurs dépendances, des chemins privés ou des jardins et des cours privés sauf dans le cas où les propriétaires de ces lieux ont expressément donné leur accord à cette collecte et à son traitement ».