A la suite d'une grève touchant l'un des principaux fournisseurs de composants pour mobiles, la production de téléphones de différentes marques, dont ceux de Nokia, Huawei et Apple, pourrait être ralentie.
Selon le quotidien China Daily, un cinquième des salariés de l'usine de production d'écrans tactiles du taïwanais Wintek Corp exerce en effet depuis quelques jours une forte pression sur les dirigeants de la société implantée à Suzhou en Chine. Ces 2000 employés réclament l'interdiction de l'utilisation du « n-hexane », une substance toxique, mortelle à haute dose, qui sert notamment à nettoyer les écrans LCD.
S'ajoute à cela une volonté d'être assuré de toucher les primes promises l'année dernière, liées à l'activité florissante de Wintek. Les salariés en grève ont cessé de travailler en fin de semaine dernière, certains d'entre eux étant allés jusqu'à détériorer les biens de l'usine. Et pour éviter que la situation dégénère, Wintek a promis de verser lesdites primes à tous ses employés et rappelle que le « n-hexane » n'est plus utilisé dans son usine de Chine depuis le mois d'août dernier.
A noter que ce n'est pas la première fois que des usines chinoises sont pointées du doigt par leurs salariés ou par des organismes indépendants. En juillet dernier, un rapport annonçait par exemple que 45 des 83 usines de productions d'iPhones et d'iPod d'Apple en Chine ne payaient pas les heures supplémentaires de ses employés. 23 usines versaient même un salaire inférieur au salaire minimum Chinois. Enfin, l'été dernier, un des salariés de l'usine de Foxconn, travaillant en étroite relation avec Apple, s'est suicidé à la suite de pressions exercées par ses dirigeants, inquiétés par la perte inexpliquée d'un prototype d'iPhone 4G, encore non annoncé.