Après avoir prétendu qu'il l'avait évincée de l'iPhone pour raison technique, Apple a de nouveau eu l'audace de priver l'iPad de la technologie Flash. Certes gourmande en ressources, en attendant d'être accélérée dans le cadre de l'Open Screen Project, elle est surtout démocratisée et essentielle à une « navigation sur le Web dans toute sa richesse », pourtant prônée par la firme de Cupertino.
Si l'information n'a pas été confirmée par Apple, l'apparition répétée et assumée de la fameuse brique bleue lors de la démonstration de son navigateur Internet n'a quant à elle laissé aucun doute, avant même les déclarations de représentants d'Adobe.
Adrian Ludwig, responsable marketing produit Flash, regrette ainsi sur le blog officiel d'Adobe « qu'Apple continue d'imposer sur ses appareils des restrictions qui limitent à la fois les éditeurs de contenus et les consommateurs », en donnant des exemples de sites internet populaires qui perdent leur potentiel sur l'iPad. Il indique en outre que les consommateurs « ne pourront pas profiter des livres numériques protégés par le verrou numérique d'Apple sur les liseuses d'autres fabricants »,
Michael Chou, chef produit chez Adobe, rappelle quant à lui que le « Packager for iPhone », intégré au futur Flash Pro CS5, permettra aux développeurs Flash de créer des applications natives pour iPhone, iPod Touch et iPad. Toutefois, ce composant ne résoudra pas la question d'une navigation Web complète avec l'un des dispositifs mobiles d'Apple.
Le processeur « haute performance » à 1 GHz ne pouvant plus justifier l'éviction de Flash, pour quelle obscure raison Apple a-t-il fait ce choix ? Est-ce pour nous délivrer de cette technologie propriétaire ou pour protéger l'écosystème de l'App Store ?