Les éditeurs du second rang protestent
Tel qu'il apparait aux internautes qui l'ont volontairement installé, l'écran de choix, dit aussi ballot screen, ne présente effectivement que les cinq premiers navigateurs du marché : Internet Explorer, Firefox, Chrome, Opera et Safari, dans un ordre théoriquement aléatoire et non selon ce classement par part de marché ni par ordre alphabétique.
Il faut en revanche faire défiler une barre de défilement horizontal pour afficher la liste des sept autres navigateurs, affichés à leur tour dans un ordre aléatoire et non dans cet ordre alphabétique : Avant Browser, Flock, GreenBrowser, K-Meleon, Maxthon, SlimBrowser et Sleipnir. Six des éditeurs de ces navigateurs (tous à l'exception de celui de K-Meleon) ont donc saisi la commission européenne car ils estiment « que la présentation de l'écran de choix ne permet pas à la majorité des usagers de savoir qu'il y a plus de cinq navigateurs parmi lesquels choisir ».
Ils ne réclament ni l'affichage immédiat de leurs navigateurs, ni même l'installation obligatoire et mondiale de l'écran de choix, mais « seulement le simple ajout d'un texte ou d'un élément visuel qui indiquerait à l'internaute moyen qu'il existe d'autres choix à droite de la partie visible de l'écran ».
La commission européenne s'est pour l'heure contentée de transmettre cette demande à Microsoft, qui aurait promis de répondre dans les plus brefs délais.
Opera double le nombre de téléchargements
Opera, qui est d'ailleurs à l'initiative de la plainte dont découle ce ballot screen, indique quant à lui que plus de la moitié des téléchargements du navigateur internet éponyme proviennent directement de celui-ci. Le nombre de téléchargements a même triplé au cours des premiers jours, ce qui témoignerait selon Opera de l'intérêt de susciter la curiosité des utilisateurs.
« Ceci confirme que lorsqu'on donne vraiment le choix aux utilisateurs du logiciel le plus important de leur ordinateur, le navigateur internet, ils essaient les alternatives, » fanfaronne ainsi Hakon Wium Lie, directeur technique d'Opera Software. Et de rejoindre le discours de Mozilla : « Une multitude de navigateurs rendra l'Internet plus standardisé et plus accessible ».
Conformément à la décision de la commission européenne, les acquéreurs de nouveaux ordinateurs sous Windows seront invités à choisir parmi l'un de ces navigateurs au premier démarrage de leur ordinateur pendant au moins cinq ans. La mise à jour pour les utilisateurs existants continuera quant à elle à être proposée sur la base du volontariat. Les éditeurs réclament enfin que cette initiative soit étendue au monde entier, et non à la seule Union Européenne.