Google, numéro un mondial des moteurs de recherche, s'est plaint de ce paramètre, en la personne de Marissa Mayer, vice-présidente pour les produits de recherche et services aux utilisateurs chez Google. « Le marché favorise l'ouverture dans le domaine de la recherche, et la concurrence entre les différentes sociétés devrait être basée sur la qualité de leurs moteurs de recherche respectifs. Nous ne pensons pas qu'il soit juste que Microsoft place MSN comme moteur de recherche par défaut. Nous croyons que les utilisateurs devraient choisir », a-t-elle indiqué lundi au New York Times. La société aurait également abordé le problème auprès de la Commission européenne et du département de la justice américain, mais n'a pas souhaité aborder le détail de ces conversations.
Google, qui défend ici sa suprématie en matière de recherche en ligne, estime que la tactique employée par Microsoft est déloyale vis-à-vis de ses concurrents. Même si le paramétrage manuel du moteur de recherche devrait être possible sans trop de difficultés, la majorité des utilisateurs d'Internet Explorer devrait se contenter du choix proposé par défaut. Rappelons qu'en dépit du succès rencontré par un logiciel comme Firefox (qui propose par défaut la recherche sur Google), Internet Explorer est utilisé par plus de 80 % des internautes dans le monde.
Pour appuyer ses dires et justifier l'importance de l'enjeu, Google affirme qu'entre 30 et 50 % des recherches partiraient de ce type de champ intégré aux navigateurs. Comme Internet Explorer devrait être nativement intégré à Windows Vista et fédérer de nombreux internautes, Google craint pour ses parts de marché, dont dépendent une partie importante de ses recettes publicitaires.
Déjà malmené en Europe au sujet de ses pratiques anticoncurrentielles, Microsoft s'est rapidement défendu en prétextant que les intentions que lui prêtait Google n'étaient pas justifiées. Selon lui, les utilisateurs d'Internet Explorer 6 qui passeront à la version 7 se verront proposer l'importation de leurs préférences utilisateurs, moteurs de recherche compris. L'éditeur se défend de vouloir utiliser son logiciel dans la course que se livrent désormais les géants de l'Internet pour attirer les internautes sur leurs services en ligne.