Vraisemblablement lancé d'ici la fin de l'année, Live Book Search se veut la réponse de Microsoft à l'ambitieux projet de numérisation lancé par Google sous le nom de Google Book Search (anciennement Google Print). Microsoft, qui disposait déjà de MSN Book Search, membre de l'Open Content Alliance, intègrera ce nouveau site à la panoplie des services estampillés Live. En ne numérisant pas sans autorisation les livres soumis au droit d'auteur, comme l'a fait Google, Microsoft tente de se mettre à l'abri d'éventuelles poursuites à venir, et de faire que Live Book Search rejoigne l'Open Content Alliance (au sujet de cette dernière, voir la brève : Yahoo : un consortium pour contrer Google Print)
Live Book Search permettra de compulser en ligne des ouvrages, de rechercher des contenus via un moteur et présentera des liens à caractère commercial pour inviter à l'achat de livres. Contrairement à Google, dont le projet de numérisation a défrayé la chronique en raison de certaines libertés prises avec le droit d'auteur, Microsoft entend bien respecter les règles et ne pas s'attirer les foudres des éditeurs en les spoliant de leurs droits. Sur le site dédié aux éditeurs (publisher.live.com), Microsoft propose déjà à ces derniers ou aux ayants droits de soumettre la liste des ouvrages qu'ils souhaitent voir apparaitre en ligne. Ils n'ont plus ensuite qu'à les expédier à Microsoft, qui se charge de les numériser puis de les mettre en ligne gratuitement.
Selon Microsoft, Live Book Search sera un outil de recherche d'informations utile à tous les internautes qui permettra aux éditeurs de valoriser leur catalogue et de disposer d'un « nouveau moyen de toucher les clients potentiels ». La FAQ du programme indique par ailleurs que Microsoft a l'intention de placer des publicités sur les pages du service et que les revenus générés par cette dernière seront partagés avec les éditeurs. L'opération est donc présentée à ces derniers comme doublement attractive. Dans le même temps, Microsoft se chargera également de numériser une partie des millions d'ouvrages tombés dans le domaine public, comme ses concurrents.