Suite au Comité interministériel pour la société de l'information, qui s'est tenu le 11 juillet, le gouvernement vient de mettre en ligne un site institutionnel baptisé Signal Spam destiné à orchestrer la lutte contre le fléau des messageries. Sur ce site, que d'aucuns jugeront d'utilité publique, l'internaute trouvera des informations sur le spam ainsi que certains outils gratuits permettant de s'en prémunir. Il aura également la possibilité, à partir du quatrième trimestre 2006, de signaler les spams qu'il a reçus afin que puisse s'organiser la riposte.
On assimile bien souvent le spam aux courriers qui proposent d'acheter, à des prix défiants toute concurrence, des tranquilisants ou de célèbres petites pilules bleues. Contre ceux-ci, difficile de lutter au niveau national, puisque ces courriers proviennent bien souvent de serveurs situés aux antipodes de l'Hexagone. Il existe d'autres formes de spam, parfois plus pernicieuses, relatives à la façon dont certaines sociétés usent et abusent des bases d'adresses email dont elles disposent. Comme l'indique le site Signal Spam, « la collecte d'adresses et l'envoi de messages électroniques sont soumis dans plusieurs contextes au recueil de l'accord du destinataire, en France comme dans tous les pays européens », ce dont certains internautes ne semblent pas encore conscients.
Signal Spam se fixe donc comme but de participer à la sensibilisation du public, ainsi qu'à la prévention contre le spam au niveau des professionnels, du marketing ou d'autres domaines, en fournissant des guides de bonne conduite. Le site comporte également une liste d'associations et d'entreprises partenaires, un lexique consacré à Internet et un blog. L'administration du site Signal Spam a été confiée à l'association éponyme.