© Lara Jameson / Pexels
© Lara Jameson / Pexels

La Chine pourrait bien dès la fin de l'année détenir tout simplement la moitié des capacités de production mondiale d'hydrogène vert.

La Chine est l'acteur majeur dans de nombreux domaines d'avenir, que ce soit dans celui des métaux rares, des batteries électriques pour les véhicules électriques, ou bien, comme on l'apprend de la part de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dans l'hydrogène vert. Car selon l'institution, l'empire du Milieu serait déjà très en avance sur l'ensemble de la concurrence !

Une Chine une fois encore dominante

L'hydrogène vert est une énergie qui intéresse de nombreuses entreprises, dont les géants français Air Liquide et Total. Cette énergie est produite par des unités, appelées électrolyseurs, dans lesquels les atomes d'hydrogène de l'eau sont séparés de l'atome d'oxygène en utilisant de l'électricité, produite par une autre source d'énergie (comme une centrale solaire ou bien nucléaire) à laquelle elle est adossée.

Un procédé sur lequel la Chine a beaucoup investi si l'on en croit les dernières remarques de l'AIEA. « Après un lent démarrage, la Chine a pris la tête du déploiement des électrolyseurs : d'ici la fin de l'année, la capacité installée d'électrolyseurs en Chine devrait atteindre 1,2 Gigawatt, soit 50 % de la capacité mondiale de production », explique-t-elle ainsi dans un rapport.

Stockage Hydrogène

38 millions de tonnes par an

Et même si la Chine devrait une fois encore imposer sa marque, elle ne devrait pas être la seule à développer des capacités intéressantes. Selon l'AIEA, si l'ensemble des projets lancés étaient menés à leur terme, la production mondiale d'hydrogène bas carbone pourrait atteindre à l'horizon 2030 une capacité de 38 millions de tonnes par an.

De quoi soutenir la transition énergétique. Sauf, évidemment, si l'inflation (qui pousse les Français à conserver leur véhicule plus longtemps) des coûts venait à réduire les ardeurs des promoteurs. Et c'est malheureusement ce qui arriverait dernièrement. « Certains projets ont révisé leurs estimations initiales de coûts jusqu'à 50 % » est-il ainsi expliqué. Par ailleurs, note l'AIEA, «l'utilisation d'hydrogène bas carbone est encore loin de ce qui est nécessaire pour satisfaire les objectifs climatiques ». Il y aurait donc encore des efforts à faire, ailleurs qu'en Chine.

Source : Le Figaro