© Trygve Finkelsen / Shutterstock
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Une étude révèle que les voitures des Français n'ont jamais été aussi anciennes, une tendance liée à l'inflation et aux nouvelles technologies, qui transforment notre rapport aux véhicules.

Changement de cap sur les routes françaises : l'étude Kantar Parc Auto 2023, publiée par nos confrères du Figaro, nous montre que les voitures des Français sont plus vieilles que jamais. L'âge moyen d'un véhicule a atteint 9,8 ans en 2022, une tendance inédite que l'on peut imputer à plusieurs facteurs, de la crise sanitaire à la quête d'économies en carburant. Mais qu'est-ce qui se cache réellement derrière cette transformation ?

Les Français plébiscitent les modèles d'occasion

Le constat est saisissant. L'inflation croissante pousse les Français à conserver leurs voitures plus longtemps qu'auparavant, et l'étude révèle bien le gap franchi entre 2012 et 2022 quant à l'âge moyen d'un véhicule. En l'espace de 10 ans, il est passé de 8,3 à 9,8 ans, presque une décennie ! Car, vous l'aurez compris, la voiture volante façon Cinquième élément, ce n'est pas pour tout de suite.

Cette tendance du véhicule vieillissant s'applique aux véhicules diesel et essence. Les ventes de véhicules neufs, déjà en déclin en raison de la crise de la COVID-19 et des problèmes d'approvisionnement, ont encore baissé en 2022. Le marché de l'automobile en France subit aussi les impacts de la guerre en Ukraine, de l'inflation galopante et de la pénurie de matières premières.

L'étude nous suggère que cette tendance pourrait perdurer, car moins de 20 % des répondants prévoient de remplacer leur véhicule avant la fin de l'année 2025. 56 % des sondés ne sont d'ailleurs pas certains du tout de changer de véhicule dans un avenir proche. Alors, quel est le projet des Français ? Pour deux personnes sur trois, on se dirige plutôt vers un achat d'occasion, même pour des voitures électriques.

© Pixabay
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Les motorisations alternatives (électriques) continuent malgré tout de progresser

Malgré un parc automobile vieillissant, le diesel poursuit son déclin, ne représentant plus que 16 % des nouvelles immatriculations dans l'Hexagone. Quant aux motorisations alternatives, telles que les hybrides, les hybrides rechargeables et les électriques, elles prennent toujours plus d'importance dans le parc. En 2022, elles pesaient pour 43 % des véhicules vendus et 8 % de la flotte totale française. Du point de vue des autorités, cela reste encore insuffisant.

En réponse aux contraintes économiques, les Français ne se tournent pas que vers l'occasion. Ils modifient et adaptent leurs usages en réduisant l'utilisation de leur voiture et en privilégiant d'autres modes, comme le covoiturage, qui fait l'objet de subventions et profite de nouvelles dispositions du Code de la route.

La nouvelle hausse des carburants ne devrait pas aller en faveur d'une plus grande utilisation de la voiture, surtout que le gouvernement n'a pour l'instant pas prévu de nouveau chèque carburant. Il est tout de même encore trop tôt, comme l'indique Kantar, pour parler de « révolution » dans la façon de se déplacer des Français. Mais les bases d'une évolution sont posées.

Source : Le Figaro