La fin du diesel est proche ! Le feu champion de l’industrie hexagonale n’en finit plus de perdre des parts de marché au profit de l'électrification du parc automobile européen.
Entre les primes à la conversion, les bonus à l'achat pour les uns et les restrictions crit’air pour les autres, la fin du moteur diesel est programmée. Toutefois, depuis les publicités des années 80 qui ont marqué notre culture pub aux R10 TDI d’Audi qui battaient tous les records, en un peu plus de 10 ans, le diesel aura connu son apogée et sa chute. En dépit de ses inconvénients manifestes, sa disparition s'accompagne tout de même d'une certaine forme de nostalgie.
Un contexte hostile au diesel
Le réchauffement climatique et la santé publique auront raison de ses ronronnements typiques qui donnaient l’impression d’être en présence d’une camionnette. Si les filtres à particules ont tenté de lui faire jouer les prolongations, les aides de l’État et surtout l’alarme écologique mettent à mal des performances à faire pâlir les sceptiques. Autonomie, entretien réduit, durée de vie, le diesel disposait d’arguments de poids.
Primée à l’Exposition universelle de 1900, l’invention de Rudolf Diesel connaît ses plus belles heures en Europe. En 2008, il représente en France jusqu’à 77 % des ventes avant de décliner pour atteindre 17,6 % en Europe au 3e trimestre 2021.
En marge de l’augmentation constante des prix du carburant, les grandes villes ferment les portes aux véhicules diesel (Paris en 2024, Lyon en 2026 ou encore Strasbourg en 2028). Avec une durée de vie pluridécennale, nous sommes en droit de nous demander qui achète un diesel tant il sera bientôt très compliqué de l’utiliser en dehors des zones rurales.
Derrière la nostalgie, des défis et une bonne nouvelle
Comme une hyperbole de l’écologie, les voitures hybrides étaient ouvertement moquées au début des années 2000 (South Park S10 E02). Aujourd’hui, le montage simple atmosphérique/électrique a presque doublé ses parts de marché en un an (12,3 % à 20,7 % sur les Q3 2020 et 2021). Plus encore, la part des véhicules nouvelle génération (électrique, hybride et hybride rechargeable) atteint 39,6 % des ventes sur la période ce qui fait de l'association la part des véhicules les plus vendus devant l’essence (39,5 %).
Si, bien entendu, les défis sont nombreux, que des millions d’emplois sont concernés et qu’à cette heure, aucune solution n’est parfaite, un monde peuplé de voitures à faibles émissions et aux nuisances sonores réduites, cela fait rêver.
Pour conclure, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a annoncé sur France Info que la prime à la conversion et le bonus à l’achat seront maintenus jusqu’au 1er juillet 2022. Avec plus de 10 000 euros d’aide selon les cas, il est peut-être temps de réfléchir à franchir le cap.
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Sources : ACEA, Wikipédia, France Info