Le site de ventes de véhicules d'occasion, La Centrale, fait état d'un coût désormais moindre des modèles électriques, en comparaison aux véhicules diesel. Il s'agit d'une première.
Jusqu'il y a peu, si vous preniez deux voitures, un véhicule électrique d'occasion et un véhicule diesel d'occasion mais du même âge, le constat était simple : le premier cité était plus cher. Désormais, et comme La Centrale l'indique dans son dernier rapport, c'est tout simplement l'inverse. Le moment est peut-être venu de vraiment basculer sur l'électrique.
Le véhicule électrique d'occasion devient moins chers que le diesel
Le dernier rapport trimestriel de La Centrale, relayé par nos confrères de La Tribune, est formel : « les véhicules électriques récents deviennent plus abordables et accessibles que les véhicules diesels » de la même année, et ce pour la première fois.
En chiffres, cette bascule se matérialise par un véhicule électrique d'occasion âgé entre 2 et 4 ans coûtant en moyenne 20 000 euros. En face, la voiture diesel d'occasion atteint une moyenne de 24 000 euros. Mais quelles raisons expliquent cette inversion de tendance ?
Des prix tirés vers le bas sur le marché électrique d'occasion
La première explication tient en la banale loi de l'offre et de la demande. Le nombre de véhicules électriques d'occasion a bondi, explosé même de 181% en 2023, explique la plateforme La Centrale. Les voitures neuves chinoises, emmenées par le désormais omniprésent BYD, tirent aussi les prix vers le bas, jusque chez son concurrent Tesla.
Autre explication : le bonus écologique à l'achat. S'il n'est plus proposé pour les véhicules d'occasion depuis le 14 février dernier, ils tirent aussi les prix vers le bas sur le neuf et, de facto, sur l'occasion. Et c'est ensuite tout le marché qui suit, tel un joueur de poker provoqué paire d'as à la main.
Les loueurs de courte durée, eux aussi, envoient leurs voitures sur le marché de l'occasion. Les flottes d'entreprises sous leasing font de même. Pourtant, les feux ne sont pas tous au vert.
La crainte des conséquences à terme de la disparition du bonus écologique
Tout cela favorise bien l'accessibilité de la voiture électrique d'occasion, mais il ne faut pas crier victoire pour autant. La situation reste fragile, puisque notamment soumise à des évolutions réglementaires.
Anaïs Harmant, directrice marketing de La Centrale, craint que le marché du véhicule électrique d'occasion ne finisse pas souffrir de l'absence du bonus écologique, si celle-ci se maintient en 2025. Rappelons que les véhicules électriques d'occasion bénéficiaient d'une aide de 1 000 euros jusqu'au début de l'année.
Sources : La Centrale, La Tribune