Une nouvelle étude révèle que les voitures électriques surpassent désormais les véhicules à essence en matière de réduction des émissions de carbone. En fonction de la répartition des ventes de véhicules électriques aux États-Unis, conduire une voiture électrique « moyenne » permet de réduire d'un tiers les émissions d'une voiture à essence moyenne neuve.
L'Union of Concerned Scientists (UCS) a récemment publié une étude démontrant que conduire une voiture électrique est nettement moins polluant que d'utiliser une voiture à essence. Ce paradigme s'explique par l'augmentation des énergies renouvelables et les progrès technologiques dans la production de batteries. Pour l'étude, ce changement est évidemment essentiel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, majoritairement issues du secteur des transports.
Réduction des émissions de CO2
Selon l'étude menée par l'UCS, conduire une voiture électrique moyenne aux États-Unis produit des émissions équivalentes à celles d'une voiture thermique consommant 94 miles par gallon (mpg), soit environ 2,5 litres pour 100 kilomètres. Cela représente moins d'un tiers des émissions générées par une voiture thermique moyenne récente.
En 2012, seulement 45 % des Américains vivaient dans des régions où une voiture électrique était plus propre qu'une voiture thermique consommant 50 mpg (4,7 litres pour 100 kilomètres). Aujourd'hui, ce chiffre atteint 93 % grâce à une production d'électricité de plus en plus décarbonée.
Une réduction des émissions à la source
Les émissions des voitures électriques dépendent fortement de la source d'électricité utilisée pour les recharger. Par exemple, dans l'État de New York, où le réseau électrique est relativement « propre », selon l'étude, les émissions d'un véhicule électrique sont équivalentes à celles d'une voiture thermique consommant 219 mpg (moins de 1 litre pour 100 kilomètres). En revanche, dans le Texas, où plus de 60 % de l'électricité provient des combustibles fossiles, les émissions des voitures électriques sont équivalentes à celles d'une voiture consommant 82 mpg (3,4 litres pour 100 kilomètres).
La production des voitures électriques, notamment celle des batteries, génère plus d'émissions de CO2 que celle des voitures thermiques. Cependant, ces émissions supplémentaires sont « largement compensées par les réductions obtenues pendant la phase d'utilisation », affirme l'étude. UCS a calculé qu'une voiture électrique avec une batterie de 300 miles (480 kilomètres) réduit les émissions totales sur son cycle de vie de 52 % par rapport à une voiture thermique moyenne. Pour un pick-up électrique, la réduction atteint 57 % si l'on compare à un pick-up thermique.
De leur côté, les voitures électriques varient en efficacité énergétique. Les modèles les plus efficaces peuvent parcourir plus de 6,5 kilomètres par kWh, tandis que certains pick-up électriques font moins de 3,5 kilomètres par kWh. Par exemple, sur le réseau électrique de la Floride, une voiture électrique moyenne émet autant qu'une voiture thermique consommant 75 mpg (3,1 litres pour 100 kilomètres). Cependant, un modèle efficient comme la Hyundai Ioniq 6 peut atteindre des émissions équivalentes à une voiture thermique consommant seulement 98 mpg (2,4 litres pour 100 kilomètres).
Particulièrement populaire aux États-Unis, le remplacement des pick-up thermiques par des pick-up électriques présente des avantages notables en matière de réduction des émissions de carbone. Par exemple, un pick-up électrique au Texas émet autant qu'une Toyota Prius de 2024. Toutefois, l'étude reconnaît que « passer d'une voiture thermique qui consomme peu à un pick-up électrique peut réduire ou annuler les avantages environnementaux ».
Enfin, l'étude conclut en soulignant que la réduction des émissions des voitures électriques depuis 2012 est largement attribuable à l'augmentation des énergies renouvelables. En 2012, 44 % de l'électricité aux États-Unis était produite à partir de charbon, contre moins de 20 % en 2022. En parallèle, la part de l'énergie éolienne et solaire est passée de moins de 2 à 14 % pendant la même période.
Source : UCS