Les jours de pluie ont-ils réellement un impact sur l'autonomie des voitures électriques ? Un test du média Automobile Propre tire le vrai du faux pour comprendre si l'humidité affecte réellement leur performance énergétique.
Si on sait bien que le froid affecte particulièrement l'autonomie des voitures électriques (la Tesla Model 3 notamment), il est vrai que nous en savons un peu moins sur l'effet de l'eau sur celles-ci. Bien heureusement, les équipes d'Automobile Propre se sont penchés sur la question afin d'établir des mesures précises de la surconsommation engendrée par les intempéries pour évaluer l'impact réel de la pluie sur les VE.
Le média a décrit ainsi son protocole de test : « Afin d’obtenir les meilleurs résultats possibles, nous avons effectué ces tests sur la même portion de route, avec une température extérieure identique et sans la climatisation afin d’isoler au maximum la surconsommation engendrée par la pluie. Nous avons réalisé ces mesures à bord de plusieurs voitures différentes, de la Cupra Born au nouveau Peugeot e-3008, en passant par le Renault Scenic e-Tech ou l’Audi e-Tron GT RS ».
Une surconsommation notable
Par temps de pluie, les conducteurs de VE peuvent s'attendre à une désagréable surprise : une baisse d'autonomie. La faute à la pluie ? Oui, et pas qu'un peu !
L'eau sur la route s'avère être un double agent redoutable pour l'efficacité énergétique des VE. D'une part, elle crée une couche résistante devant les pneus, augmentant la consommation d'énergie nécessaire pour maintenir une vitesse constante. C'est comme si vous rouliez dans du sable mouillé : plus c'est humide, plus il faut appuyer sur l'accélérateur.
D'autre part, la pluie rend l'air plus visqueux, ce qui augmente la résistance aérodynamique. Imaginez rouler dans un brouillard épais : votre voiture doit fendre l'air avec plus de force, ce qui consomme plus d'énergie. Selon les résultats, l'eau sur la route peut être responsable d'une surconsommation assez importante, jusqu'à 20 % en moyenne ! À 110 km/h, c'est la Renault Scenic e-Tech qui s'en sort le mieux.
Une solution : réduire sa vitesse
On l'a vu, la pluie entraîne donc bien une surconsommation d'énergie. Mais saviez-vous que les limitations de vitesse imposées par les conditions pluvieuses peuvent contrebalancer ce phénomène ? D'après le test, diminuer sa vitesse de 20 km/h sous la pluie (de 130 à 110 km/h) permet d'économiser en moyenne 1,2 kWh/100 km.
La question des équipements périphériques
On entend souvent dire que l'utilisation des phares et des essuie-glaces sur un véhicule électrique aurait un impact non négligeable sur son autonomie. Mais qu'en est-il réellement ?
L'impact de ces équipements est en réalité marginal ! En effet, leur consommation d'énergie est minime comparée à celle requise pour surmonter les contraintes physiques imposées par la pluie. « D’après nos mesures, les feux de croisement consomment en moyenne 65 W, alors que les essuie-glaces à pleine vitesse réclament 110 W. Ce qui signifie que ces deux équipements combinés consomment moins de 0,2 kWh par heure de fonctionnement » expliquent les journalistes d'Automobile Propre.
Oui, votre VE consomme plus d'énergie les jours de pluie, mais votre recours est en réalité assez simple : roulez moins vite, c'est aussi simple que cela. En plus de faire des économies, vous assurez votre sécurité ; d'une pierre, deux coups !
Source : Automobile Propre