© Département de l'Énergie américain
© Département de l'Énergie américain

Pour bon nombre de spécialistes, la donnée est évidente. Entre le coût de l’électricité inférieur à celui des carburants et les contraintes moindres des moteurs électriques, à l’usage, une voiture électrique est moins dispendieuse.

Focus sur cette nouvelle étude qui vient confirmer ces estimations, mais qui est extraite d'un rapport bien plus complexe.

Une mécanique beaucoup plus simple

Qui aurait pu parier que le pays des tout-terrains gonflés à l’hydrocarbure puisse un jour rejoindre les rangs des automobilistes green ? En tout cas, c’est ce que révèle une partie d'une étude menée par le Département de l’Énergie américain. Mises bout à bout, les données estiment que la maintenance d'un véhicule électrique coûterait environ 40 % moins cher qu’un véhicule atmosphérique.

C’est un fait, les voitures électriques sont bien plus sommaires que les automobiles atmosphériques. La liste des composants qui en sont absents est longue. Pas de courroie de distribution, de bougies d’allumage ou de filtre à huile à changer. D’ailleurs, il n’y a même plus de vidanges à faire. Les freins s’usent moins, puisque le moteur en draine l’énergie, et enfin, le prix de l’électricité est dérisoire face à celui du baril de pétrole. 

Dans l’absolu, tous les voyants sont au vert, et ça se ressent sur le portefeuille. L’estimation du coût de la maintenance sur une utilisation occasionnelle passe de 10,1 centimes de dollar au mile (1,6 kilomètre) à 6,1, soit 39,6 % d’économie.

Quid de la durée de vie des véhicules ?

Si l’enthousiasme est de mise face à l'émergence des voitures électriques, quelques réserves demeurent. Pour les modèles très haut de gamme, les batteries actuelles auraient une espérance de vie potentielle de 160 000 kilomètres. Si c’est honorable en envisageant la donnée pour un véhicule neuf et hors déperdition, il faut entendre que les acheteurs de voitures aux kilométrages élevés ne seront pas forcément enclins à assumer le remplacement des batteries (entre 5 000 et 15 000 dollars hors main-d'œuvre). Cette donnée, exclue du coût de la maintenance, bouscule l’ensemble de la chaîne de valeur sans que nous ne puissions en mesurer l’impact avant quelques années.

Plus encore, et entre autres problèmes, la technologie actuelle supporte mal les températures élevées qui ont un effet néfaste sur la chimie présente dans les cellules. Cela pose un problème non mesuré sur le long terme, et notamment pour les régions ensoleillées où il fait plus de 20 °C en moyenne ou pour les charges rapides répétées qui entachent l’endurance finale de la batterie.

Dans l’euphorie générale, il reste un bon nombre de problématiques à élucider et de nombreux défis à relever pour cette nouvelle ère de l’automobile.

Article mis à jour le 01/07/2021. Merci @ Nico_b