© NIO
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NIO, le constructeur automobile haut de gamme de Shanghai, se lance dans l'aventure de la fabrication de téléphones. Un choix stratégique qui vise à établir une convergence entre ses produits.

L'information était déjà connue depuis l'an dernier, mais c'est désormais officiel : NIO lance son premier téléphone. On connaît la société pour être une rivale asiatique plutôt sérieuse de Tesla, avec des modèles de véhicules dotés de très grosses autonomies : la berline NIO ET7 ou le SUV NIO ES7. On peut dire que l'entreprise n'a pas peur de se frotter aux titans des secteurs qu'elle touche. Un constat encore plus palpable lorsque l'on voit le smartphone qu'elle prépare et qu'elle souhaite voir rivaliser avec l'iPhone 15.

Un smartphone premium

Affiché à un tarif de 6 499 yuans (835 euros environ) dans sa version de base, le smartphone de NIO vise clairement le haut du panier. Sous le capot de l'appareil, on trouve des caractéristiques plutôt convaincantes : 12 Go de RAM, un stockage généreux de 512 Go, une puce Snapdragon 8 Gen 2 et un écran AMOLED 2K (fabriqué par Samsung) de 6,81 pouces. Le tout est alimenté par une batterie plutôt robuste de 5 200 mAh. Une version plus costaude existe avec 16 Go de RAM et 1 To de stockage, à un tarif forcément plus élevé : 7 499 yuans, soit 971 euros environ.

En plus de ces chiffres bruts, NIO a choisi de distinguer son téléphone avec l'intégration de fonctionnalités inédites, complètement tournées vers une connectivité accrue avec ses véhicules. Il faut voir le « NIO Phone » comme une espèce d'extension de ses automobiles, sous la forme d'un téléphone.

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Un écosystème en faveur de l'automobile

L'entreprise cible principalement les propriétaires de véhicules NIO. Le smartphone est ainsi équipé d'une connectivité Ultra Wide Band (UWB), qui permet à son utilisateur d'accéder à son véhicule même si la batterie est complètement vide depuis deux jours. Un bouton spécial permet également d'interagir avec de nombreuses fonctionnalités de la voiture : climatisations ou réglage des sièges, par exemple. De plus, il sera possible de répliquer le contenu de l'écran du téléphone directement sur l'affichage d'infotainment de l'auto.

Même si une partie du système d'exploitation repose sur l'interface SkyUI d'Android, NIO a souhaité développer un système propriétaire : le SkyOS. Celui-ci est conçu et optimisé pour intégrer l'ensemble des fonctions logicielles du véhicule.

Si le pari semble risqué, tant le secteur est concurrentiel, NIO paraît avoir mis quelques atouts intéressants de son côté pour que son téléphone sorte un peu du lot. À la manière d'Apple, l'entreprise envisage de sortir un appareil par an et souhaiterait en vendre 10 000 par mois. Ce choix stratégique est synonyme pour la société de construction d'un écosystème reliant téléphone et automobile électrique. Pour l'instant, aucune date de sortie n'est prévue en France, mais on sait déjà que NIO souhaite s'implanter dans 25 pays d'ici 2025, dont l'Hexagone.