Meta lance un nouveau chatbot fonctionnant grâce à l'IA. Plus qu'un simple agent conversationnel, celui-ci est chargé de faire du coaching en séduction. Une mission qu'il a pour l'instant du mal à réaliser.
Niveau intelligence artificielle, Meta semble s'éparpiller un peu dans tous les sens. Entre son modèle de langage LLaMA, son IA qui permet aux utilisateurs de créer de la musique ou encore ImageBind, qui génère des images à partir de fichiers audios, on peut dire que la société ne perd pas de temps. Sa nouvelle trouvaille ? Carter, un chatbot censé jouer les Cupidons et fournir à ses utilisateurs des conseils en amour. Le résultat n'est, pour le moment, pas des plus convaincants.
La double face de Carter
On pourrait imaginer que ce chatbot est, presque par définition, ouvert et non porté sur le jugement lorsqu'il donne ses réponses. Dans les faits, cela se traduit un peu autrement, puisque son discours n'est pas si moderne que cela. Il pourrait même être qualifié par certains de complètement archaïque. Encore une fois, c'est une question de point de vue.
Certains sujets abordés semblent lui poser des soucis moraux et il n'hésitera pas à faire du kink shaming selon le contexte. Un terme issu de la culture anglo-saxonne qui désigne le fait de se moquer ou de juger des pratiques sexuelles « non conventionnelles ». Le libertinage par exemple ne semble pas spécialement à son goût. En revanche, il reste ouvert à tout ce qui touche de près ou de loin le domaine LGBTQ+.
Les dangers d'un conseiller digital mal calibré
Si cela peut prêter à sourire, certains prennent ce genre d'initiative et les résultats qui en découlent très au sérieux. C'est le cas de Brad Jones, un expert en applications de rencontre. Pour lui, les risques de recevoir des conseils mal avisés de la part d'un agent conversationnel sont importants.
Il explique : « Le risque de préjudice n'est pas hypothétique. Meta touchera beaucoup de personnes qui se situent en pleine phase de découverte d'elles-mêmes. Lorsque vous explorez votre sexualité, vous n'avez pas spécialement envie qu'on qualifie vos désirs normaux comme dangereux. Encore moins qu'on vous traite de dérangé pour avoir simplement posé la question. Pour les plus jeunes, cela peut
représenter un réel problème ».
Kevin McAlister, un porte-parole de Meta, se veut rassurant et explique que leurs nouveaux chatbots sont entraînés de la manière la plus responsable qui soit. Justement dans le but de ne pas proposer du contenu inapproprié. On attend donc la mise à jour de Carter qui le changera en véritable coach amoureux.
Source : Gizmodo
