Il y a un an, 39,2% des spams enregistrés par Clearswift avaient un caractère pharmaceutique ou financier, cette proportion atteint 69,6% aujourd'hui.
En l'espace d'une année, le spam est devenu "une véritable activité criminelle en ligne", affirme Clearswift (www.clearswift.com).
L'éditeur britannique de logiciels de gestion et de sécurisation des communications électroniques, dont MIMEsweeper, fournit depuis plus d'un an un "classement" des différentes catégories de courriers électroniques commerciaux non sollicités envoyés en volume (les spams).
Après 13 mois de "Spam Index", Clearswift estime que l'on est passé d'un spam à caractère essentiellement pornographique, à du spam à caractère "pharmaceutique", du Prozac au Viagra, et "financier".
D'après Clearswift, entreprise active en Europe, en Amérique du nord et en Asie, "les spammeurs abandonnent la pornographie pour des offres plus profitables, en utilisant comme appâts les conseils financiers et les produits de grande consommation."
"Aujourd'hui, 69,6% des e-mails commerciaux non sollicités reçus concernent les domaines financier et pharmaceutique, cette proportion dépassait à peine 39% l'été 2003."
En revanche, à la création du "Spam Index", le spam, en plus d'être un éternel pourvoyeur de virus informatiques, était dominé par l'industrie pornographique et par certaines entreprises qui trouvaient là un moyen de faire du marketing direct à moindre frais !
Du mois de juin 2003 au mois de juin 2004, le spam de nature pornographique "a chuté de 21,8% à 4,8%", selon Clearswift.
"Le spam est devenu une pépinière d'arnaques financières et boursières, entre web-phishing et pump and dump, mais également un support pour la vente au marché noir de marchandises illégales, des faux médicaments aux logiciels contrefaits", a ajouté l'éditeur.
Dans son communiqué daté du 13 juillet 2004, la direction de Clearswift insiste :
"Le crime organisé peut désormais accéder à un vaste réseau d'ordinateurs 'zombies', soit des PC domestiques connectés à l'Internet haut débit, obéissant aux injonctions d'un serveur, pour l'envoi de spams et les attaques de sites par déni de service."
A noter : Les statistiques du "Spam Index" sont principalement issues des millions de messages non sollicités récoltés par Clearswift chaque semaine à travers ses comptes e-mails "pièges".
Clearswift fait le bilan d’une année trop spam
Par Ariane Beky
Publié le 16 juillet 2004 à 00h00
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