Outre Alan Wake II, Remedy a encore bien des ouvrages à nous faire découvrir © Remedy
Outre Alan Wake II, Remedy a encore bien des ouvrages à nous faire découvrir © Remedy

Après la sortie et le beau succès de son best-seller Alan Wake II, le studio Remedy est loin de se reposer sur ses lauriers.

En premier lieu, l'équipe de Sam Lake planche sur du contenu post-lancement pour son dernier titre, avec en tête de liste des extensions. Mais ce qui nous intéresse ici est un projet de jeu multijoueur en coopération, jusqu'alors connu sous le nom de code Vanguard. Lancé en 2021 comme une expérience sortant des sentiers battus pour le studio, celui-ci a été rebooté, passant d'un titre free-to-play à un projet dit « premium ».

Pas de syndrome de la page blanche chez Remedy

Pour offrir un peu de contexte autour de ce jeu multijoueur, rappelons que le studio a en 2021 signé un partenariat d'édition avec Tencent. Cela s'est inscrit dans le cadre d'une entrée par le géant chinois dans le capital de Remedy.

Tencent, un mot qui fait peur ? © Remedy
Tencent, un mot qui fait peur ? © Remedy

En échange, leur mission était d'élaborer un jeu multijoueur free-to-play connu alors sous le nom Vanguard. Deux ans plus tard, nous apprenons via un communiqué de Remedy que le projet a été relancé de zéro, avec un important revirement. Cette fois, l'ambition avancée est d'en faire un jeu premium, avec pour l'occasion une nouvelle appellation : Kestrel.

Il faut entendre par là une expérience plus travaillée, qui « s'inscrira davantage dans les principales forces de Remedy ». Si les précédents jeux du studio nous ont appris une chose, c'est leur impressionnant talent pour raconter des histoires captivantes et complexes dans une atmosphère unique. Mais si cela est vrai pour des jeux majoritairement solo, reste à voir si tel sera le cas avec ce projet multijoueur en coopération.

Un revirement dans l'air du temps

Cette décision de passer d'un modèle économique free-to-play à un titre payant a été fait d'un commun accord avec Tencent en sa qualité d'éditeur. Ce revirement s'inscrit par ailleurs dans un climat où les jeux en tant que service commencent à perdre de leur attrait.

Rappelons par exemple que, depuis le départ de Jim Ryan à la tête de PlayStation, plusieurs décisions en coulisses chez le géant japonais ont marqué une tendance pour se départir de ce modèle économique. De nombreux jeux en tant que service se sont en effet dernièrement cassé les dents, et leur rentabilité est doucement mais sûrement remise en question.

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Le fait que le projet free-to-play Vanguard ait fait la transition vers le projet payant Kestrel semble ainsi être une décision plus sûre pour Remedy. Cela lui permettra notamment de proposer une expérience collant davantage avec son ADN. Toutefois, repartir de zéro a dû signifier relocaliser une grande partie de l'équipe vers d'autres projets encore non divulgués, réduisant les effectifs planchant sur Kestrel.

À ce titre, nous ne sommes certainement pas près de voir ce qu'un jeu multijoueur en coopération à la sauce Remedy pourra donner. Espérons qu'il ne faudra pas attendre 13 ans comme pour la magistrale suite d'Alan Wake.

Source : Remedy Games