Le tout premier permis de recherche d'hydrogène blanc vient d'être délivré par le gouvernement à la société TBH2 Aquitaine.
L'hydrogène est une des énergies sur laquelle les gouvernements du monde veulent s'appuyer pour petit à petit sortir de la dépendance aux hydrocarbures. Et dans ce domaine, un nouveau type d'hydrogène intéresse de plus en plus les industriels : l'hydrogène blanc. Une ressource qui se trouve enfouie dans la roche, et qui aurait un potentiel de décarbonation bien supérieur aux autres genres d'hydrogène actuellement exploités.
Un gisement potentiellement exploitable dans les Pyrénées
Le top départ est donné ! TBH2 Aquitaine vient d'obtenir un « permis exclusif de recherches de mines d'hydrogène natif, hélium et substances connexes » sur une zone de 225 km2, située dans les Pyrénées-Atlantiques. Un permis qui sera valide durant une période de cinq ans. Des études sismiques vont d'abord être menées, avant les forages proprement dits, qui auront lieu d'ici deux à trois ans.
La société TBH2 Aquitaine, créée à peine en avril 2022, n'est d'ailleurs pas la seule à vouloir exploiter le filon. Le ministère de la Transition écologique a en effet expliqué que des demandes pour cinq autres projets d'exploration ont été déposées, et sont actuellement à l'instruction.
L'hydrogène blanc, l'avenir ?
L'hydrogène blanc intéresse de plus en plus pour deux raisons principales. La première, c'est qu'il n'a pas besoin de l'appui d'autres sources d'énergies pour être produit. En effet, à l'heure actuelle, l'hydrogène dit « gris » provient des hydrocarbures, alors que l'hydrogène « vert » lui est obtenu grâce à l'électrolyse de l'eau, et ce grâce à l'électricité produite par des énergies renouvelables.
L'hydrogène blanc est au contraire lui directement présent dans des gisements sous-terrains, ce qui en fait une énergie directement bas-carbone. De plus, son coût serait beaucoup plus bas que l'hydrogène vert. Il serait, d'après Les Échos, de 50 centimes à 1 euro le kilo, contre 10 euros le kilo pour l'hydrogène vert. De quoi justifier un certain enthousiasme ?
Source : Les Echos, France Info