En l'état, ce moniteur existe, c'est le DuraVision FDH3601. Mais c'est un moniteur réservé à des usages très spécifiques, comme le contrôle aérien ou la surveillance satellitaire. Autrement dit, des secteurs à risques où la défaillance technique n'est pas permise. Ce qui est nouveau en revanche et que Eizo teste à l'occasion de cette Photokina, c'est la possibilité (ou pas) de décliner cette technologie pour du graphisme. Avec 8,8 MPix au compteur, un pitch de 0,1995 mm et un affichage sur 10 bits (1,07 milliard de couleurs), il faut dire que le FDH3601 pourrait magnifiquement se prêter à cet usage.
Seulement cette version d'écran n'est pas calibrée matériellement, seulement de façon logicielle. Il faudrait pour cela qu'Eizo remplace sa puce de traitement, l'ASIC (pour Application Specific Intergrated Circuit), afin de rendre le moniteur apte aux applications graphiques. Le constructeur sonde donc les curieux qui viennent observer la dalle. Mais les choses se compliquent lorsqu'il nous demande " combien seriez-vous prêts à payer pour ça ? " Euhhh.... certainement pas les 20 000 € (environ) que le moniteur coûte ! Par contre, c'est assez impressionnant à voir. Même le nez collé sur la dalle, on ne discerne pas le moindre point. Les polices d'écriture non plus d'ailleurs... oui en 4 096 x 2 160 pixels il faut de bons yeux pour lire les intitulés des menus... Eizo lancera-t-il une version adaptée au graphisme de ce moniteur ? Le temps nous le dira.