Une femme avec un écouteur dans l'oreille © Burdun Iliya / Shutterstock
Une femme avec un écouteur dans l'oreille © Burdun Iliya / Shutterstock

Il y aurait trop de produits dangereux qui arrivent sur le vieux Continent, selon un rapport de l'Agence européenne des produits chimiques.

L'Union Européenne va devoir faire attention quant à la qualité des produits qu'elle laisse commercialiser sur son territoire. Car le rapport publié ce mercredi 13 décembre 2023 par l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) montre que 20% des articles analysés ne devraient pas être mis en vente, du fait de la présence d'éléments dangereux comme le plomb ou le cadmium. Mais certaines fabrications sont encore plus touchées.

Les articles électroniques, une bombe à retardement ?

Voilà qui pourrait faire craindre pour la santé des Européens. Car si l'on en croit l'étude de l'ECHA, il n'y a pas que les gazinières qui pourraient être toxiques, mais aussi une autre catégorie de produits bien particulière : les produits électroniques. Selon le rapport, il s'agirait des marchandises dans lesquelles l'on retrouverait le plus ces produits nocifs pour la santé comme le cadmium, le plomb ou les phtalates.

Ainsi, 52% des jouets électroniques, des chargeurs, des câbles et des écouteurs analysés ne seraient pas conformes aux contraintes sanitaires européennes, à cause de la présence d'éléments cités ci-dessus. Le plomb serait à l'origine de cinq millions de morts par an dans le monde, alors que le cadmium serait un facilitateur du cancer du pancréas. Les phtalates sont quant à eux des perturbateurs endocriniens.

De nombreux produits sont concernés © AndroidAuthority
De nombreux produits sont concernés © AndroidAuthority

La Chine, le premier exportateur de ces produits

Mais où donc se situe le problème ? D'en dehors de notre territoire continental semble-t-il. Ainsi, sur les 2400 produits analysés, 1289 viendrait de « l'extérieur [de] l'espace économique européen. », quand 532 auraient eux une origine inconnue. Parmi les pays producteurs de ces articles nocifs, on retrouve à la première place la Chine, qui à elle seule représente 22% des articles défaillants, contre 8% pour l'ensemble de l'UE.

Dans l'immense majorité des cas (85%), des mesures ont été prises pour retirer les objets incriminés du marché. Cependant, les entreprises qui ont fabriqué les produits sont en général laissées tranquilles, seules 18% d'entre elles ayant eu à subir une amende, quand seulement 13% des dossiers ont donné cours à une plainte ou une enquête.

Source : Le Monde