Un duo français a développé un outil qui aide la tenue de soins à distance. Et ce système rayonne, en France, et à l'étranger.
Si la French Tech connaît une période compliquée, avec un éclatement de la bulle des financements, cet écosystème peut tout de même compter un certain nombre de réussites indéniables. L'une d'elle, Urgentime, lancée par un duo de Français, dont l'un d'eux a été formé au sein de l'école 42 de Xavier Niel, fait ainsi partie de ces success stories, avec un produit qui a même traversé l'océan Atlantique !
Urgentime, un outil santé pour voir à distance
Jovien Chappex et Anthony Tabuyo, voilà les deux noms à l'origine d'Urgentime. Un outil qui permet aux services de santé, le Samu (15) ou les pompiers (18), sollicités par un appel en urgence, d'envoyer un lien de connexion vers le téléphone de l'appelant.
En cliquant dessus, le service téléphonique obtient le contrôle de la caméra du smartphone, et peut donc observer directement la personne souffrante, afin de pouvoir donner les conseils les plus appropriés pour les premiers soins d'urgence.
Les États-Unis l'adorent
Et le concept fonctionne ! Il a été utilisé pour la première fois par un service du SAMU en 2019, pour se généraliser en quelques années, au point qu'à l'heure actuelle, un quart de ces services font maintenant usage d'Urgentime. Ils ne sont d'ailleurs pas les seuls à avoir fait de l'outil un objet de leur quotidien.
Car Urgentime a depuis connu un fort succès en Suisse, où il équipe à ce jour un tiers des centres d'appels d'urgences, mais aussi aux États-Unis. Dans le pays de l'Oncle Sam, ils sont en effet dorénavant 900 centres d'appels répondant au fameux numéro « 911 » (pompiers, urgentistes, mais aussi policiers) à avoir accès à la solution Urgentime.
Une réussite que le duo veut encore rendre plus belle, en augmentant leur visibilité, et ce, notamment grâce un passage ce mercredi soir dans l'émission de M6, « Qui veut être mon associé ? » « Avec cette solution, on peut sauver une vie sur dix qui ne l'aurait pas été dans d'autres circonstances. Alors, on ne lâchera rien tant que tous les centres d'appels d'urgence ne seront pas dotés » indique, confiant, Anthony Tabuyo.
Source : 20 minutes