Facebook aimerait bien en savoir encore un peu plus sur vous. Dans un mail envoyé aux utilisateurs et utilisatrices des casques Quest, Meta détaille les nouvelles données qu’elle aimerait collecter.
Êtes-vous prêt à dévoiler encore un peu plus de votre vie à Facebook et Instagram ? Mark Zuckerberg espère que oui. Dans un mail envoyé tout récemment aux propriétaires de casques de VR Quest, Meta détaille une nouvelle politique de collecte de données sensiblement plus intrusive que l’ancienne. Bientôt, l’entreprise pourrait jeter un œil directement à l’intérieur de chez vous.
Meta récolte toujours plus de données
Actuellement, Meta collecte juste « les données nécessaires au bon fonctionnement » du casque, précise l’entreprise. Mais avec la prochaine mise à jour, la firme se mettra à collecter en plus « des données anonymisées » sans préciser lesquels. Comme l’a remarqué Ars Technica cependant, la « Politique de confidentialité supplémentaire de Meta Platforms Technologies » nous en apprend un peu plus sur les données qui pourraient être visées par ce changement.
La page détaille en effet un paquet de nouvelles informations que l’entreprise pourrait récolter sur les « caractéristiques physiques et mouvements » des utilisateurs et utilisatrices des casques Meta. Il s’agit entre autres de « la position et l’orientation de votre casque et de vos manettes pour déterminer la position de votre corps », des « données audio, lorsque votre microphone est activé » et du « suivi des mains et du corps » si vous activez la fonctionnalité idoine.
Plus inquiétant encore, Meta se réserve le droit de récolter, toujours anonymement, des informations sur « le suivi des yeux », sur les « expressions naturelles du visage » et « la forme physique » ainsi que sur « votre environnement physique et ses dimensions […] Par exemple des informations sur la taille des murs, des surfaces et des objets dans votre pièce ». De quoi établir un portrait très précis de vous et de votre environnement en somme.
Des données… pas si anonymes ?
Meta tient à rappeler que toutes ces informations ne sont pas directement liées à votre profil, qu’elles sont anonymisées et utilisées uniquement pour « améliorer l’expérience utilisateur et les produits Meta Quest pour tous et toutes ». Néanmoins, la quantité de données récoltées pourrait rendre la désanonymisation facile pour quiconque chercherait à constituer un profil complet d’un utilisateur ou d’une utilisatrice, comme l’ont montré de nombreuses expériences sur les données supposément anonymes.
Cette problématique d’exploitation des données n’est pas nouvelle. En 2021 déjà, Meta lançait un Quest 2 utilisable sans compte Facebook… qui coûtait 400 dollars de plus que le modèle grand public. Une taxe salée pour protéger sa vie privée.
Source : Meta via Ars Technica