©Renault _ R5 E-Tech
©Renault _ R5 E-Tech

Le secteur automobile français enregistre une performance remarquable en février, marquant ainsi le meilleur mois de février depuis la fin de la crise sanitaire. Grâce aux incitations gouvernementales du social, les voitures électriques connaissent un boom de plus de 17 % et c'est Stellantis qui en profite en priorité.

Enfin une bonne nouvelle pour le marché automobile français ! Ce dernier commence à reprendre des couleurs avec un mois de février en hausse de 13 %, signant ainsi son meilleur mois de février depuis la fin de la crise sanitaire.

L'électrique tire le marché… grâce aux subventions gouvernementales

Grâce aux incitations gouvernementales, les véhicules électriques ont connu un essor notable en ce début d'année, avec Stellantis qui se démarque particulièrement. Le marché automobile français a vu une augmentation de 13 % par rapport à l'an dernier, avec 142 597 nouvelles voitures pour particuliers immatriculées sur le mois. La Plateforme automobile (PFA), qui représente les constructeurs, précise tout de même que les ventes ont bénéficié d'un jour ouvré supplémentaire avec l'année bissextile.

Pour les deux premiers mois de l'année actuelle, le marché a augmenté de 11,2 % par rapport à la même période en 2023, une évolution positive après quatre années de ventes affaiblies par la pandémie, les perturbations des chaînes d'approvisionnement, la pénurie de semi-conducteurs et l'inflation.

En février 2019 et 2020, environ 170 000 unités avaient été vendues. Les véhicules électriques, qui représentent 17,3 % des immatriculations depuis le début de 2024, soit une augmentation de 2,9 points sur un an, et les hybrides, captant 36,7 % du marché (+ 4,8 points), ont été particulièrement stimulés par
l'introduction du leasing social par le gouvernement permettant à 50 000 foyers moins aisés d'accéder à une voiture électrique pour environ 100 euros par mois. Toutefois, en raison de son succès, cette initiative a été suspendue pour l'année en cours, avec une reprise prévue fin 2024 pour 2025.

Les demandes ont chuté pour les moteurs à essence © Clubic
Les demandes ont chuté pour les moteurs à essence © Clubic

La demande pour les moteurs à essence a diminué à 33,9 % (-4,1 points) et les diesels ont chuté à 7,5 % (- 3,9 points). La fin annoncée du bonus à l'achat pour les entreprises pourrait ralentir cette tendance, car les véhicules électriques neufs sont principalement acquis par ces dernières. De plus, le bonus écologique a été réduit de 1 000 euros pour les ménages les plus aisés (4 000 euros maximum), avec en sus des restrictions sur la prime à la conversion.

Seulement quatre modèles fabriqués en France bénéficient encore de cette
aide, dont la Megane et la ZOE de Renault, ainsi que la DS3 et l'Opel Mokka de Stellantis, avec des prix initiaux variant entre 35 000 et plus de 45 000 euros. La future R5 de Renault, prévue pour le printemps 2024 et produite à Douai, sera également éligible.

Stellentis tire son épingle du jeu © Alexandre Boero pour Clubic

Stellantis, l'hégémonie

En février, Stellantis a vu ses ventes augmenter de 21 % sur un an, mené par Jeep (+ 117 %), FIAT (+ 70 %), Citroën (+ 29,6 %) et Opel (+ 24,3 %), captant 31,9% du marché.

Renault, avec 22,6 % des immatriculations mensuelles, a connu une croissance de 5,9 %, affectée par Dacia (- 1,4 %). Évidemment, avec la Scénic E-Tech qui devient la voiture de l'année et surtout la présentation à Genève de la R5 E-Tech électrique, le rebond ne tardera pas à se faire sentir.

Volkswagen, premier importateur, a enregistré une hausse de 4,5 %, tandis que Toyota Groupe a connu une croissance de 24,4 % grâce à Lexus (+ 119,3 %) et Toyota (+ 21,7 %).

Hyundai (avec Kia) se place cinquième avec 5,3 % des immatriculations, suivi de BMW avec 5 % du marché, mais une croissance de 28,3 %. Volvo (+ 63 %), Suzuki (+ 54,3 %) et Land Rover (+ 32,5 %) ont également réalisé d'importants progrès.

Cependant, Tesla a vu ses immatriculations diminuer de 3,9 % en février,
malgré une croissance annuelle de 54,5 % sur les deux premiers mois de
2024, atteignant 2,4 % du marché français.

Il reste à voir comme la tendance va évoluer sur l'année. Avec la fin des subventions en Allemagne par exemple, le marché des voitures électriques s'est effondré de 14 % en à peine deux mois.

Source : AFP