La start-up française Lhyfe a reçu une généreuse subvention de l'État pour produire de l'hydrogène vert à grande échelle. Elle va pouvoir construire une usine près du Havre.
Voilà une très bonne nouvelle pour la filière française de production d'hydrogène. L'entreprise Lhyfe, installée à Nantes et fondée en 2017 par Matthieu Guesné, a annoncé lundi 18 mars 2024 en fin de journée avoir reçu la confirmation d'un soutien financier conséquent de l'État français. Celui-ci pourrait atteindre les 149 millions d'euros de subvention. Il devrait aboutir à la construction d'une usine de production d'hydrogène vert de grande capacité d'ici 2028, près du Havre, en Normandie.
La subvention de l'État va aider la filière d'hydrogène vert française à se développer
Porté par Lhyfe depuis plus de deux ans et soutenu par la Commission européenne, le projet de subvention était capital pour le développement de la filière. Depuis 2021 et l'inauguration du premier site industriel de production d'hydrogène vert au monde en connexion directe avec un parc éolien, la société a fait du chemin.
Le ministre délégué à l'Industrie et à l'Énergie, Roland Lescure, a profité de son déplacement au Havre ce lundi dans le cadre des 7èmes rencontres de l'Axe Seine, pour confirmer le soutien de l'État français.
Grâce à cette subvention XXL, le projet de Lhyfe va pouvoir devenir réalité, et l'entreprise va pouvoir s'affirmer comme un acteur clé de l'industrie de l'hydrogène renouvelable. Elle est déjà présente dans 12 pays européens et emploi 200 personnes, outre une cotation en Bourse à Paris.
09 mars 2024 à 11h55
Une capacité de 100 MW pour la future usine de Lhyfe
La start-up ambitionne de produire jusqu'à 34 tonnes d'hydrogène vert par jour, au cœur de la zone industrielle bas carbone du Havre, avec une emprise foncière de 2,8 hectares, à Gonfreville-l'Orcher. Le site sera installé près de l'usine Yara du Havre et verra le jour en 2028, si tout se passe bien.
L'usine de production d'hydrogène vert construite aura une capacité d'électrolyse installée de 100 MW. « Les besoins du territoire sont présents, massifs, nous pouvons y répondre dès à présent avec une technologie propre, mature et adaptée », a réagi le président-directeur général de Lhyfe, Matthieu Guesné.
Le projet est validé, le financement est « réglé » ou presque (les partenaires de la société doivent livrer leurs décisions finales, sans doute positives, d'investissement financier). Reste maintenant pour Lhyfe à recevoir les autorisations d'exploitation et permis de construire.