Les coupures d’Internet dans les transports en commun franciliens seront-elles bientôt de l’histoire ancienne ? C’est ce qu’espère les promoteurs de la future ligne 15 du métro parisien, dont le tronçon sud devrait être intégralement couvert en 5G.
Faire rayonner la 5G jusque dans les souterrains de la banlieue parisienne, voilà la mission ardue que s’est lancée Totem France, filiale d'Orange et opérateur responsable de l’installation des réseaux télécoms sur la partie sud de la future ligne 15 du métro. Enserrant les villes limitrophes de Paris, ce tronçon devrait être l’une des premières à assurer une « continuité numérique » parfaite selon Thierry Papin, président de Totem France.
17 000 kilomètres de fibre
Concrètement, cela signifie que des émetteurs reliés à des antennes 4G ou 5G seront placés le long des tunnels, tous les 250 mètres environ, pour assurer une accroche réseau performante et une connexion permanente. Le but, faire en sorte qu’un usager ou une usagère « qui est en communication ou regarde un flux vidéo » au moment de rentrer sous terre puisse arriver à sa destination « sans qu’il n’y ait de coupure ». En plus des tunnels donc, cela exige de connecter aussi les halls et les quais de toutes les gares de la ligne.
En tout, c’est 17 000 kilomètres de fibre optique qui ont ou vont être déployés dans le cadre des travaux d’aménagement. « La fibre optique nous permet de distribuer au plus près des amplificateurs sans perturber la qualité du signal », a expliqué Thierry Papin à l’AFP. Un moyen également de faire profiter les villes concernées de « ces moyens de communication très performants ».
13 février 2021 à 17h20
Le « Grand Paris Express » (constitué de la future ligne 15, mais aussi des lignes 16, 17 et 18, également en construction) devrait accueillir plus de 3 millions de voyageurs par jour et donc presque autant de smartphones. Un petit défi pour les opérateurs en charge du déploiement du réseau mobile dans les tunnels parisiens.
Un défi de taille
Déjà en 2022, Thierry Papin expliquait que « ce sont des rames à plus de 1 000 passagers, qui circuleront à 60 km/h. Autrement dit, ça va plus vite et il y a plus de monde. » Quiconque a déjà pris le train une fois sans sa vie sait que sauter d’une antenne à une autre à grande vitesse n’est pas souvent synonyme de qualité de connexion. De plus, l’environnement ferroviaire est « extrêmement contraint », que ce soit au niveau de l’installation des câbles à 60 mètres sous terre, mais aussi au niveau de l’évacuation de la chaleur. L’installation d’émetteurs 4G/5G est donc un défi logistique de taille.
La ligne qui relie la station Pont de Sèvre à la gare de Noisy-Champs devrait ouvrir en 2025. reste à voir si le réseau sera prêt ou si comme pour la couverture du métro intra-muros, le projet prendra plus longtemps que prévu.
18 novembre 2024 à 15h14