Magasin Orange à Montrouge © HJBC / Shutterstock.com
Magasin Orange à Montrouge © HJBC / Shutterstock.com

L'opérateur historique français Orange et son homologue ibérique MasMovil ont donné naissance au premier acteur télécom espagnol en nombre d'abonnés. La coentreprise sera détenue à parts égales.

Fin février, Orange annonçait avoir reçu l'autorisation des autorités, la Commission européenne notamment, pour définitivement créer une co-entreprise avec MasMovil, propriétaire du quatrième opérateur mobile espagnol, Yoigo. L'ambition des deux entreprises ? Bâtir une société pouvant s'emparer de la place de leader du marché espagnol des télécoms. C'est désormais chose faite, depuis quelques jours.

Un mastodonte de 37 millions d'abonnés en Espagne

Un mois plus tard donc, à la fin du mois de mars, Orange et MasMovil ont annoncé la création d'une co-entreprise, dont chacune des sociétés détiendra 50% des parts, avec des droits de gouvernance strictement identiques.

Avec 37 millions de clients (30 millions sur le mobile et 7 millions sur le fixe), la co-entreprise devient en théorie le premier opérateur télécom d'Espagne en « volume de clientèle », c'est-à-dire en nombre d'abonnés. Son chiffre d'affaires avait été estimé, il y a plusieurs semaines, à quelque 7,4 milliards d'euros pour sa première année d'activité.

Plus précisément, les recettes d'Orange Spain devraient atteindre 4,4 milliards d'euros, et 1,65 milliard d'euros pour les actionnaires du quatrième opérateur mobile du pays, MasMovil.

Pour Orange, il ne s'agit que d'une étape sur son déploiement à long terme en Europe

L'entreprise née de la fusion d'Orange Spain et MasMovil fonctionnera bien comme une entité unique. D'un point de vue financier, cela veut dire que les comptes des deux entreprises-mères seront consolidés. La nouvelle entité est d'ailleurs fonctionnelle depuis le 26 mars 2024.

« Cette annonce est une première étape dans le déploiement de la stratégie à long terme d’Orange en Europe », s'est d'ailleurs félicitée il y a quelques jours la patronne du groupe français, Christel Heydemann, qui évoque que la fusion « stimulera l'innovation et les investissements dans les services numériques et de haut débit en Espagne ».

L'entité travaillera à assurer une meilleure couverture fixe (fibre optique) et mobile (4G, 5G) du territoire espagnol. Notons que Jean-François Fallacher, directeur général d'Orange France et fin connaisseur du marché de la péninsule ibérique, a hérité du poste de président non exécutif de la nouvelle entreprise.