Loin des processeurs capables de tourner à près de 5 GHz, le Zilog Z80 est une puce dont la fréquence oscille entre 2,5 et 8… MHz. Enfin, plutôt… qui oscillait.
Deux ans après sa fondation, la société californienne Zilog lançait le Z80, son premier microprocesseur. Très populaire au début des années 80, la puce a été utilisée sur des machines très diverses.
Aux côtés des ordinateurs Z80, Z81 et ZX Spectrum, elle a aussi animé les fameux Amstrad CPC et servi de base pour le standard MSX. Vous ne saviez peut-être pas qu'elle était toujours fabriquée ?
Vétéran de chez vétéran
Enfin, justement, Zilog a annoncé il y a quelques jours que cette production allait être très prochainement interrompue et que les dernières commandes pourront être prises jusqu'au 14 juin prochain.
Au-delà de cette date, il ne sera donc plus possible de commander de Z80 auprès de Zilog. On peut toutefois imaginer qu'il sera encore possible de trouver quelques puces par endroit. Il convient aussi de noter que cette fin de production ne concerne que le Z80 en « standalone », mais que des dérivés de la puce sont toujours produits en tant que microcontrôleurs.
Il faut effectivement savoir qu'en près de 50 ans d'existence, le Z80 a eu une histoire particulièrement riche. Histoire que nous avons fait débuter avec de nombreux ordinateurs personnels, comme les machines Sinclair.
Une puce utilisée « à toutes les sauces »
Le Z80 n'a toutefois pas été cantonné à ce rôle de locomotive pour des ordinateurs des années 80. Vous l'ignorez peut-être, mais il a aussi été utilisé sur diverses consoles de jeu vidéo.
Ainsi, c'est sur ce Zilog Z80 que SEGA jette son dévolu pour concevoir sa console Master System, sortie en octobre 1985. C'est une version légèrement customisée par Sharp qui est utilisée ensuite par le concurrent Nintendo sur son fameux Game Boy. SEGA, encore, reconduit le Z80 sur sa console Mega Drive qui est animée par un Motorola 68000, mais compte sur la puce Zilog pour contrôler la partie audio.
Toujours dans le domaine de l'audio, le Zilog Z80 se trouve également au cœur de celle que l'on a nommée la Rolls des consoles, la Neo Geo, mais son aura décline logiquement au cours des années 90 et, au tournant des années 2000, il est surtout utilisé dans des systèmes embarqués : il anime diverses machines comme des photocopieurs et des calculatrices.
Une variété des usages qui transparait d'ailleurs jusque dans la fin de vie de la puce puisque, nous le disions, seul est mis au placard le CPU standalone, Zilog continuerait à produire les versions intégrées notamment.
Source : Hackster.io, Olivier Poncet