L'ONG Reporters sans frontières (RSF) annonce poursuivre le réseau social X.com devant la justice française, pour (entre autres) diffusion de fausses nouvelles, atteinte à la représentation de la personne et usurpation d'identité.
À la fin du mois d'août, une vidéo (faussement) estampillée BBC faisait le tour du réseau social X.com et présentait Reporters sans frontières comme l'auteur d'une (prétendue) étude sur les penchants nazis de militaires ukrainiens.
Rapidement, l'ONG dévoilait ce qu'elle décrit comme « les dessous d'une opération de blanchiment d'informations mensongères pour justifier le narratif de guerre de la Russie ».
Reporters sans frontières porte plainte contre X.com
Reporters sans frontières indique avoir effectué pas moins de 10 signalements pour diffamation contre les publications ayant le plus contribué à diffuser ou amplifier cette désinformation, en utilisant le mécanisme mis en place par la plateforme. En réponse, l'ONG ne recevra que des messages automatiques, laissant penser (comme c'est très souvent le cas) que les requêtes n'ont même pas fait l'objet d'un traitement humain.
Ainsi, face à une absence de modération qui laisse libre cours à une désinformation toujours plus croissante sur le réseau X.com, l'ONG a décidé de porter l'affaire en justice, accusant le réseau X.com de se rendre complice de la désinformation qui circule sur sa plateforme.
Le réseau social accusé de diffusion de fausses informations et d'usurpation d'identité
« L'inaction délibérée de X dans la lutte contre la désinformation est-elle pénalement répréhensible ? Relève-t-elle d'une forme de complicité vis-à-vis de ceux qui cherchent à manipuler le débat public ? » interroge la célèbre ONG.
Pour Reporters sans frontières, il devient urgent de rappeler aux dirigeants qu’ils peuvent voir leur responsabilité pénale engagée s'ils servent de support, en connaissance de cause, et donnent les moyens à leurs auteurs de diffuser de fausses nouvelles, d'usurper une identité, de porter atteinte à la représentation de personnes et de se livrer à la diffamation.
RSF indique également avoir fourni à la Commission européenne divers éléments de son enquête relatifs à cette vidéo ainsi que le détail des signalements effectués, mettant en exergue l'inefficacité totale du mécanisme de modération mis en place par X.com.
« Depuis le mois de juillet, RSF a déjà été victime à trois reprises de vidéos utilisant sa notoriété, son image et celle de certains de ses représentants pour diffuser de fausses informations sur les réseaux sociaux, reprenant le narratif de guerre du Kremlin », indique RSF. Ces contenus ont été maintenus en ligne, y compris sur des comptes certifiés et signalés à maintes reprises…
Source : Engadget