Le constructeur automobile américain déploie actuellement auprès d'un groupe restreint d'utilisateurs la dernière mouture de son système de conduite autonome. Cette version 13.2 du Full Self-Driving (FSD) devrait améliorer les capacités du véhicule à gérer des situations de conduite plus complexes.
Le FSD continue à maturer tranquillement ; si les versions 12.5.1 et 12.5.3 du logiciel avaient fait l'objet de tests avec des retours plutôt moyens de la part d'AMCI Testing, cette version semble bénéficier de retours d'expérience plus positifs. Retours d'expérience qui ne viennent, déploiement confidentiel oblige, que des usagers qui ne peuvent l'essayer actuellement.
Le système démontrerait une meilleure aptitude à appréhender son environnement et à prendre des décisions adaptées, même dans des configurations routières exigeantes. Alors, cette version a-t-elle des performances « environ 500 % supérieures » que la 12, comme l'avait suggéré Elon Musk ? Après des années de promesses de vraie conduite autonome de la part du boss de Tesla, s'en approche-t-on réellement ?
Une intelligence artificielle plus raffinée
La version 13.2 du FSD semble manifester une compréhension plus profonde de son environnement urbain, avec des améliorations notables du point de vue du stationnement. Le véhicule démontre désormais une autonomie étendue en gérant l'intégralité du processus : de la sortie de stationnement jusqu'à la recherche active d'une place à destination. Les tests menés par AI Drivr sur une durée de 40 minutes (voir vidéo ci-dessous) montrent que le système a tout de même bien évolué.
Lors d'un essai aux bornes d'un Supercharger, le véhicule a fait preuve d'une analyse assez fine de ses alentours : plutôt que de s'engager précipitamment, il a d'abord évalué le flux de circulation avant de modifier sa trajectoire initialement prévue. Face à une configuration délicate – une borne située à l'extrémité gauche près d'une bordure – le système a anticipé le risque d'abîmer les jantes en ajustant son angle de braquage et en effectuant un décalage vers la droite avant d'amorcer son virage. Une manœuvre que certains conducteurs humains ne parviennent parfois pas à faire correctement, c'est dire.
Alors que la trajectoire initiale suggérait un virage à droite immédiat à la sortie de la place, l'intelligence artificielle a donc opté pour un enchaînement gauche-droite plus sécurisé.
Moins d'interventions, plus de fluidité
La gestion des ralentisseurs offre un exemple parlant des améliorations de la 13.2 : le véhicule adapte désormais sa vitesse avec naturel, là où la version 12 hésitait encore à certains moments. La vidéo de AI Drivr montre que le FSD est aussi à l'aise sur des routes plus étroites (oui, ça existe aussi aux USA) et adapte parfaitement sa vitesse et sa trajectoire avec fluidité face aux obstacles. Voitures garées, poubelles, piétons (ouf !), etc. En revanche, certaines manœuvres en mode « Standard » peuvent paraître assez téméraires si l'on en croit les retours d'AI Drivr.
Dans tous les cas, notre testeur semble avoir été conquis ; pour lui, la 13.2 est « vraiment, vraiment bien. C'est de loin la plus grande amélioration par rapport à toutes les versions précédentes. Il y a encore quelques petits bugs étranges […] et il exécute parfois des manœuvres assez agressives […] qui, je pense, seraient désagréables pour la majorité des gens, mais, c'est réellement génial ».
Même si le chemin vers une conduite totalement autonome sans supervision aucune demeure conséquent (surtout si le système arrive un jour en Europe), le FSD progresse, cela ne fait aucun doute. Cette démonstration est, en tout cas, encourageante et prouve que le constructeur travaille bien à l'améliorer. Attendons désormais une vraie analyse indépendante, peut-être qu'AMCI Testing se penchera un jour sur cette nouvelle version pour confirmer ces résultats.
Source : InsideEVS