Les géants japonais de l'automobile Nissan et Honda viennent d'annoncer leur intention de fusionner. Ils pourront ainsi mieux faire face à leurs rivaux chinois et à Tesla dans le secteur des voitures électriques.

Nissan et Honda voient leur avenir en commun © Honda
Nissan et Honda voient leur avenir en commun © Honda

Au mois de novembre dernier, des nouvelles du Financial Times nous apprenait que la santé économique de Nissan était au plus bas, à la suite de l'affaiblissement de son partenariat avec Renault. La source du média britannique indiquait alors que l'entreprise n'avait plus que 12 à 14 mois pour trouver un investisseur, afin de garantir sa survie. C'est avec cette information en tête qu'on doit sûrement comprendre l'annonce de la fusion à venir avec Honda qui vient d'être faite.

Nissan et Honda visent le secteur du véhicule électrique

Honda, c'est le deuxième constructeur automobile du Japon. Nissan, le troisième. Et les deux pourraient bien à l'avenir être réunis au sein d'une même entité. Les deux groupes viennent en effet d'annoncer avoir entamé des pourparlers qui pourraient accoucher d'une fusion.

« Une nécessité stratégique [...] l'escalade des coûts de développement des véhicules électriques et des batteries rend nécessaire la coopération pour gérer les risques, réduire la charge financière » a expliqué l'analyste de Bloomberg Intelligence, Tatsuo Yoshida. Les firmes japonaises sont à ce jour distancées fortement par les leaders du secteur tels que Tesla, ou le chinois BYD.

Comment va réagir Renault ? © Greg Jongerlynck / Renault
Comment va réagir Renault ? © Greg Jongerlynck / Renault

Renault reste prudent pour le moment

Mitsubishi a aussi expliqué de son côté être intéressé pour rejoindre potentiellement l'alliance. Pour rappel, Nissan possède environ 24% du capital de la société. Si les trois constructeurs venaient à finalement se réunir, pour former un seul groupe, celui-ci serait valorisé à plus de 50 milliards de dollars, ce qui en ferait le troisième groupe automobile au monde.

De son côté, Renault, actionnaire de Nissan à hauteur de 35% dans le capital a accueilli assez fraîchement cette nouvelle. L'entreprise française a simplement réagi à cette annonce avec un communiqué de quelques lignes dans lequel, elle dit prendre « acte des annonces faites aujourd'hui par Nissan et Honda, qui sont encore à un stade préliminaire. » Le géant français va-t-il finir isolé au milieu des partenaires japonais, et finir par vendre ses parts au sein de Nissan ?

Source : The Verge, Renault