Deux phrases pour vous mettre dans l’ambiance : Microsoft s’apprête à franchir une nouvelle étape dans le domaine du gaming avec l’arrivée du « rendu neural » au sein de DirectX.

Cette avancée promet de repousser les limites du réalisme et de la fluidité, tout en restant compatible avec toutes les grandes marques de cartes graphiques. © Shutterstock
Cette avancée promet de repousser les limites du réalisme et de la fluidité, tout en restant compatible avec toutes les grandes marques de cartes graphiques. © Shutterstock

Le concept de « rendu neural » sonne peut-être comme de la science-fiction, mais c’est désormais une réalité tangible. Microsoft a annoncé l’arrivée prochaine de cette technologie dans DirectX, ouvrant la voie à un niveau de détail et de performance inédit pour les jeux PC. Si le terme peut sembler intimidant, l’idée est assez simple : exploiter l’intelligence artificielle directement dans les shaders pour faire tourner de petits réseaux de neurones capables d’améliorer les visuels et le débit d’images. Et la bonne nouvelle, c’est que toute la concurrence va pouvoir en profiter : les GPU dotés de cœurs d’accélération IA (Nvidia, AMD, Intel, etc.) seront compatibles.

Une avancée rendue possible par les « cooperative vectors »

Au cœur de cette évolution, on retrouve une fonctionnalité nommée « cooperative vectors », intégrée aux futures versions de DirectX. En termes simples, elle permettra aux cartes graphiques de gérer la multiplication de matrices (opération-clé pour les réseaux neuronaux) directement depuis le code shader. Jusqu’ici, ce type de calcul se faisait dans des environnements plus cloisonnés, souvent limités à un constructeur particulier.

Grâce à cette intégration, Microsoft garantit que toutes les marques majeures de GPU pourront exploiter la puissance de leurs cœurs IA sans passer par des solutions propriétaires. C’est un grand changement : auparavant, le marché souffrait parfois de technologies exclusives, limitant les performances ou l’accès à certaines fonctionnalités en fonction de la marque de la carte graphique. Ici, le mot-clé est « ouverture » : tout le monde y gagne, des simples joueurs aux studios de développement.

Le rôle des RTX 50 dans cette dynamique

Même si Microsoft insiste sur sa vision « cross-vendor », la série RTX 50 de Nvidia joue un rôle crucial. Ces cartes, équipées de cœurs Tensor plus performants, sont pensées pour prendre en charge des fonctions IA avancées, comme le « Neural Radiance Cache » ou les « Neural Materials ». Dit simplement, la carte peut générer ou inférer des informations lumineuses et des effets visuels complexes en s’appuyant sur un réseau neuronal, plutôt que de tout calculer en mode « brute force ».

La RTX 5090, présentée au CES 2025. © NVIDIA

Au-delà de ces aspects, la nouvelle gamme RTX 50 introduit aussi DLSS 4, avec son « Multi Frame Generation ». Cette version s’appuie encore davantage sur l’intelligence artificielle pour « deviner » plusieurs images à la suite, boostant le framerate de manière exponentielle. En parallèle, la technologie Reflex 2 promet de réduire la latence, rendant l’expérience de jeu bien plus réactive. Alors certes, le rendu neural ne se limitera pas à Nvidia, mais il est évident que leurs nouvelles cartes ont été conçues pour en tirer le meilleur parti.

Un avenir prometteur… mais pas immédiat

Comme souvent avec les avancées technologiques, il va falloir faire preuve de patience. Même si la fondation est désormais posée via DirectX, l’adoption du rendu neural dans les jeux prendra du temps. Les développeurs doivent intégrer ces fonctionnalités dans leurs moteurs, ajuster leurs pipelines de rendu et, surtout, tester et optimiser sur un grand nombre de configurations matérielles.

Il est donc probable que les premiers jeux exploitant massivement les capacités neuronales arrivent d’ici un à deux ans, voire davantage pour une adoption généralisée. Néanmoins, tout le monde s’accorde à dire que cette voie est la plus prometteuse : avec le rendu neural, on entrevoit de nouveaux sommets de réalisme et des gains de performance inédits qui dépasseront le cadre du simple jeu vidéo. On imagine déjà des logiciels de création, des environnements virtuels ou encore des simulations scientifiques tirer parti de ces techniques d’inférence neuronale.

Source : WCCFTECH

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