La NASA et General Atomics ont testé avec succès un nouveau type de carburant pour réacteur à propulsion nucléaire thermique. Ce carburant est conçu pour fonctionner dans des conditions extrêmes. Il pourrait ainsi réduire le temps de trajet vers la planète Mars à seulement 45 jours, contre plus de six mois avec les technologies actuelles.
La NASA n'a plus le temps, semble-t-il. En collaboration avec General Atomics, elle teste actuellement un nouveau carburant pour réacteur à propulsion nucléaire thermique (NTP) au Marshall Space Flight Center en Alabama. Elle vise non pas la Lune, mais le développement d'une technologie capable de réduire le temps de voyage vers Mars à seulement 45 jours, contre six mois avec les moteurs à propulsion chimique conventionnels.
Ce carburant a été conçu pour résister à des températures extrêmement élevées et à un environnement d’hydrogène gazeux chaud, des conditions typiques dans les réacteurs NTP fonctionnant dans l’espace. Même si les fins de mois sont difficiles pour l'Administration nationale de l'aéronautique et de l'espace, l'ambition d'aller toujours plus loin et plus vite est bien là.
Des tests à haute température pour vérifier la performance du combustible
Dans le cadre des essais réalisés au Marshall Space Flight Center, le combustible développé par General Atomics a été soumis à des conditions extrêmes pour tester sa résistance et sa performance. Les tests ont impliqué des cycles thermiques durant lesquels le carburant a dû résister à des températures maximales de 2 600 K (soit environ 2 326 °C). Les résultats montrent que le matériau combustible a pu supporter ces conditions sans subir de dégradation notable, ce qui est essentiel pour garantir la fiabilité de la propulsion dans des missions lointaines.
Les tests ont également simulé un environnement d'hydrogène gazeux chaud, comme celui rencontré dans un réacteur NTP. Le combustible a dû survivre à six cycles thermiques consécutifs, chacun comprenant un maintien de 20 minutes à la température maximale. Ces tests ont permis de valider la protection du matériau contre l'érosion et la dégradation causées par l'hydrogène chaud.
Un carburant plus efficace et un partenariat pour l’avenir des voyages spatiaux
Le combustible testé par General Atomics pour les réacteurs NTP est conçu pour fonctionner de manière beaucoup plus efficace que les moteurs de fusée chimiques traditionnels. En effet, selon les résultats des tests, ce carburant pourrait rendre les systèmes NTP deux à trois fois plus efficaces que ceux utilisant des carburants chimiques. Cette avancée permettrait de réduire considérablement la durée des voyages vers des destinations comme la planète Mars, en optimisant la propulsion et la consommation de carburant. En cas de succès, la propulsion nucléaire thermique pourrait devenir un élément clé des missions spatiales futures, avec des astronautes qui voyageront plus rapidement vers Mars et d’autres corps célestes.
Ce projet fait partie des efforts continus de la NASA pour développer des technologies permettant d’accélérer les voyages dans l’espace lointain. Les essais effectués par General Atomics au Marshall Space Flight Center montrent des résultats vraiment prometteurs, bien que le développement de réacteurs NTP ne soit pas encore totalement achevé. La prochaine étape sera de continuer à tester le combustible dans des conditions de plus en plus proches de celles d’une mission spatiale réelle, en prenant en compte tous les défis techniques et logistiques qui se posent lors d'un voyage aussi long.
Sources : General Atomics, BGR, Science & Vie