Le nouveau chatbot DeepSeek a toutes les raisons de faire trembler ses concurrents ChatGPT, Claude et Gemini. En revanche, sur la question de la confidentialité des données de ses utilisateurs, il semble avoir la main légère.
En quelques jours, DeepSeek est devenue l'une des applications les plus téléchargées au monde. Le robot conversationnel chinois, qui propose des performances presque comparables à ses concurrents, tout en coûtant beaucoup moins cher, est le nouvel ovni du monde de l'intelligence artificielle et de la Tech, c'est peu de le dire. Mais pour ce qui est de la protection et de la confidentialité des données produites par ses déjà très nombreux utilisateurs, nous ne sommes pas vraiment rassurés à ce stade.
ChatGPT et Claude, de bons élèves en matière
Lorsque vous discutez avec un chatbot de type ChatGPT ou autre, vous générez du texte, de la conversation, de la donnée. Vous échangez avec un modèle qui vous répond de façon très humaine, et il peut donc vous arriver de vous demander ce que l'application en question, ChatGPT, fait de ces fameuses informations, des données et des échanges. C'est une question plus que légitime.
ChatGPT, le robot conversationnel d'OpenAI, ne mémorise pas les données personnelles ni les conversations par défaut. Il permet cependant d'activer des options de personnalisation, comme la mémorisation de certains échanges.
Mais il est vrai que si critiqué au départ sur ce point, ChatGPT offre le contrôle à ses utilisateurs, en leur proposant de gérer et d'effacer leurs données à tout moment.
Si l'on élargit l'usage à Claude, le chatbot d'Anthropic, celui-ci indique ne pas garder trace des conversations. « Chaque discussion commence à zéro, et je ne peux pas me souvenir des échanges précédents », écrit-t-il. Il offre par ailleurs aisément la possibilité de supprimer l'historique des conversations. Et qu'il s'agisse de ChatGPT et de Claude, les deux sont dans l'Union européenne contraints de respecter le RGPD, et affirment officiellement le respecter. Revenons donc à nos moutons.
Une politique de confidentialité pas à l'avantage de l'utilisateur chez DeepSeek
Qu'est-ce que propose DeepSeek en matière de confidentialité des données ? Eh bien pour le moment… pas grand-chose en réalité. Lorsque vous discutez avec le robot conversationnel et son fameux modèle DeepThink (R1), l'application nous propose bien de supprimer la conversation ou toutes les conversations précédentes.
Néanmoins, le menu « Paramètres » (Settings) de DeepSeek est encore un peu maigre. Pour le moment, l'outil ne nous propose que de supprimer notre compte. Pour le reste, il renvoie vers ses conditions générales d'utilisation et sa politique de confidentialité.
Après avoir parcouru les politiques de confidentialité des quatre grands chatbots, on peut considérer que ChatGPT et Claude adoptent une approche centrée sur la confidentialité. Les deux offrent aux utilisateurs un contrôle significatif sur leurs données et des options de personnalisation, permis notamment grâce à un modèle payant qui favorise davantage leur indépendance.
Quant à DeepSeek et Gemini, les deux ont des politiques de collecte de données plus étendues. Google peut en effet réutiliser les données collectées pour améliorer son écosystème applicatif, YouTube etc. DeepSeek, de son côté, écrit pouvoir utiliser les données pour des publicités ciblées, en plus de les partager avec des partenaires commerciaux, ce qui peut engendrer un risque accru de diffusion large des informations personnelles. DeepSeek, c'est tout nouveau, mais de progrès sont encore à faire.
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