La DGCCRG, ou Répression des fraudes, met en garde les Français contre une vague d'arnaques sophistiquées, portées par des escrocs qui se font passer pour des agents de l'État. Leurs techniques sont de plus en plus fiables.

La DGCCRF siège à Bercy, au ministère de l'Économie © Vernerie Yann / Shutterstock.com
La DGCCRF siège à Bercy, au ministère de l'Économie © Vernerie Yann / Shutterstock.com

Bercy, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes en tête, tire la sonnette d'alarme. La DGGCRF veut sensibiliser les Français aux tentatives d'escroquerie qui impliquent l'usurpation d'identité des services publics.

La démarche est d'autant plus justifiée que les fraudeurs perfectionnent leurs techniques avec le temps. Ils utilisent désormais des numéros officiels et des communications très crédibles pour piéger leurs victimes.

Des techniques d'usurpation de plus en plus sophistiquées pour piéger les victimes

Les escrocs ont à leur disposition tout un arsenal de techniques particulièrement élaborées pour gagner la confiance de leurs cibles. Ils n'hésitent plus, par exemple, à utiliser le numéro officiel de la DGCCRF (0809 540 550) pour leurs appels frauduleux, ce qui évidemment crée l'illusion parfaite de légitimité.

Ces individus mal intentionnés se présentent comme des agents de l'État et évoquent souvent des situations d'urgence, liées sans surprise à la sécurité bancaire. La manipulation psychologique est d'ailleurs au cœur de leur stratégie.

Les fraudeurs excellent dans l'art de créer un sentiment d'urgence, qui permet de pousser leurs victimes à agir dans la précipitation. Les malfrats utilisent aussi un vocabulaire technique et administratif précis. Leurs demandes sont alors que plus crédibles aux yeux des citoyens peu méfiants.

Les canaux de communication sont multiples et savamment exploités. Entre faux mails officiels arborant le logo Marianne, SMS alarmistes concernant des paiements fictifs, et appels téléphoniques pressants, les escrocs ne négligent aucun moyen pour atteindre leurs cibles potentielles.

Les signaux d'alerte à ne pas ignorer

La Répression des fraudes veut que les usagers comprennent bien que les administrations françaises ne les contactent et ne les contacteront jamais par SMS ou par téléphone sans sollicitation préalable.

Cette règle constitue le tout premier rempart contre les tentatives d'arnaque. Les communications officielles suivent des protocoles stricts qui excluent les demandes d'informations sensibles par ces canaux, rappellent les services du ministère de l'Économie.

Plusieurs recommandations suivies peuvent quasiment réduire les risques de se faire piéger à néant © Volodymyr TVERDOKHLIB / Shutterstock
Plusieurs recommandations suivies peuvent quasiment réduire les risques de se faire piéger à néant © Volodymyr TVERDOKHLIB / Shutterstock

Les numéros commençant par 06 ou 07 doivent immédiatement éveiller la méfiance. Les services de l'État n'utilisent jamais ces préfixes pour leurs communications officielles. De même, les courriers électroniques qui comportent des fautes d'orthographe ou une mise en page approximative sont généralement le signe d'une tentative d'escroquerie.

L'urgence excessive, nous le disions, est un autre signal d'alerte majeur. Les véritables agents de l'État ne pressent jamais les citoyens pour obtenir des informations sensibles ou effectuer des opérations bancaires. Toute insistance de ce type doit donc être considérée comme suspecte.

Comment réagir face à ces tentatives d'arnaque ?

La vigilance est la première ligne de défense contre ces escroqueries. En cas de doute sur la légitimité d'une communication, il est recommandé de contacter directement l'administration concernée via ses canaux officiels. La plateforme THESEE permet de signaler facilement les tentatives d'escroquerie en ligne.

Pour les communications frauduleuses par téléphone ou SMS, le numéro 33700 est mis à disposition des citoyens. Ce service gratuit permet de signaler rapidement les tentatives d'arnaque et contribue à la lutte contre ces pratiques frauduleuses. Une plateforme dédiée, accessible via 33700.fr, facilite également le signalement.

Dans les cas les plus graves, le dépôt d'une plainte reste possible via le site masecurite.interieur.gouv.fr. Pour un accompagnement personnalisé, la plateforme Info-Escroqueries (0 805 805 817) propose une assistance gratuite et des conseils adaptés à chaque situation. Vous disposez de tous les outils pour vous protéger désormais.