Finis les reboots intempestifs et les attentes interminables après une installation propre de Windows 11. Microsoft donne enfin la main aux utilisateurs et aux administrateurs système pour décider si les mises à jour critiques s’appliquent dès le premier démarrage.

Une évolution majeure, surtout pour les entreprises. © Shutterstock
Une évolution majeure, surtout pour les entreprises. © Shutterstock

Les utilisateurs de Windows 11 vont enfin pouvoir dire adieu aux mises à jour automatiques interminables lors de la configuration initiale de leur PC. Microsoft introduit une fonctionnalité attendue depuis des années : le contrôle des quality updates pendant la phase d’installation.

Windows 11
  • Refonte graphique de l'interface réussie
  • Snap amélioré
  • Groupes d'ancrage efficaces
8 / 10

Comment fonctionne le nouveau système ?

La phase OOBE (Out-of-Box Experience), qui guide l’utilisateur lors de la configuration d’un nouveau PC, va radicalement changer. Jusqu’ici, Windows 11 forçait l’installation des dernières mises à jour de sécurité avant même l’accès au bureau. Un processus souvent lent, pouvant durer 20 minutes ou plus, selon la taille des correctifs et la connexion internet. Cette approche avait provoqué des remous chez les administrateurs informatiques. Certains correctifs pouvaient entraîner des incompatibilités avec des logiciels métiers, nécessitant des validations préalables.

Dès mi-2025, une politique de groupe (Group Policy) et une option MDM (Mobile Device Management) permettront de désactiver les quality updates pendant l’OOBE. Les entreprises utilisant Windows Autopilot pourront synchroniser leurs paramètres existants – comme les délais d’application ou les pauses de mises à jour – directement lors du déploiement.

Windows 11 sur un PC portable. © Shutterstock

Pour les particuliers, l’option apparaîtra pendant la configuration initiale. Un choix simple :

  • Autoriser les mises à jour immédiates (recommandé pour la sécurité)
  • Décaler l’installation après la première connexion au bureau

Les mises à jour critiques Zero Day (correctifs d’urgence) resteront obligatoires, comme le précise un document technique Microsoft.

Un gain de temps… sous conditions

Si cette flexibilité est saluée, son efficacité dépendra du contexte. Sur un réseau d’entreprise haut débit, l’installation durant l’OOBE reste optimale pour sécuriser rapidement les terminaux. À l’inverse, un utilisateur avec une connexion limitée préférera peut-être différer le téléchargement.

Côté matériel, les PC récents avec des SSD NVMe verront l’impact réduit. « La différence sera surtout perceptible sur les modèles entrée de gamme », note un testeur. Les reboots multiples – hérités des mises à jour en cascade – devraient aussi disparaître, grâce à une optimisation du processus.

Cette avancée s’inscrit dans une tendance plus large de personnalisation de Windows 11, notamment pour les professionnels. Reste que le déploiement initial, prévu pour la version 22H2 et ultérieures, exclut encore les éditions grand public antérieures.

Enfin, Microsoft rappelle qu’une installation propre via un fichier ISO – non mis à jour mensuellement – nécessitera toujours une visite sur Windows Update après l’installation. Preuve que le chemin vers une expérience parfaitement maîtrisée est encore long… mais désormais en bonne voie.