La plateforme créative Freepik devient le premier partenaire mondial à intégrer Veo 2, le modèle d'IA de génération vidéo ultra-réaliste de Google.
Après une période d'accès limité, la firme de Mountain View a choisi Freepik, plateforme de ressources créatives de premier plan, pour déployer sa technologie auprès d'un public plus large. Une stratégie qui interroge sur l'avenir de la création vidéo assistée par IA.
Vers une production vidéo assistée par IA pour les professionnels ?
Le géant Google a jeté son dévolu sur Freepik pour intégrer Veo 2. Ce choix n'est pas anodin. Freepik, fort de ses 100 millions d'utilisateurs, se positionne comme un acteur majeur auprès des professionnels de la création graphique. En s'associant à cette plateforme, Google cible un public averti et potentiellement prêt à adopter l'IA dans ses flux de production. L'arrivée de Veo 2 sur Freepik marque donc une étape cruciale dans la diffusion de cette technologie au-delà des cercles de test restreints.
Cette démarche contraste avec l'approche d'OpenAI pour Sora, son propre modèle de génération vidéo. Alors que Sora reste encore largement inaccessible au grand public, Google opte pour un déploiement progressif via un partenaire établi. Cette stratégie pourrait traduire une volonté de maîtriser la diffusion de Veo 2, notamment en termes de sécurité et d'usages. Il faut dire que la génération de contenu vidéo par IA soulève des questions éthiques et sociétales importantes, notamment en matière de désinformation et de droit d'auteur.
L'enthousiasme suscité par l'arrivée de Veo 2 sur Freepik est toutefois tempéré par les modalités d'accès. Pour l'heure, le modèle est réservé aux abonnés Premium+ de Freepik. Cette restriction limite de facto l'accès au grand public et privilégie un usage professionnel ou semi-professionnel. De plus, chaque génération vidéo est facturée 1 000 crédits, instaurant une barrière financière non négligeable. Ce système de crédits pourrait, selon certains observateurs, agir comme un frein aux utilisations abusives ou non maîtrisées de l'outil.
Quelles perspectives pour l'avenir de Veo 2 et de la vidéo IA ?
Conscient des enjeux liés à la manipulation et à la désinformation, Google intègre SynthID à Veo 2. Cette technologie de filigrane invisible vise à identifier les contenus générés par IA. Si son efficacité à long terme reste à éprouver, SynthID représente une initiative intéressante pour tenter de garantir une certaine transparence quant à l'origine des vidéos en ligne. Dans un contexte où les deepfakes et autres manipulations numériques se multiplient, de tels outils pourraient devenir indispensables.
L'arrivée de Veo 2 sur Freepik, bien que limitée dans un premier temps, constitue un signal fort. Google semble vouloir avancer prudemment mais sûrement sur le chemin de la démocratisation de la vidéo IA. Le choix d'une plateforme professionnelle comme Freepik suggère une volonté d'accompagner les créateurs dans l'adoption de ces nouvelles technologies. Reste à savoir si, à terme, Veo 2 sera accessible à un public plus large et à des tarifs plus abordables.
Source : Freepik
30 décembre 2024 à 11h49
