Avec une surface de tonte accrue (jusqu'à 10 000 m²), des passages plus rapides, une technologie anti-obstacle avancée et des modules évolutifs pour l'avenir, ces robots tondeuses sans fil signés Segway ont tout pour conquérir les grands jardins. À l'occasion du lancement mondial du X3, nous avons pu rencontrer le PDG et fondateur de Segway Navimow, George Ren.

L’année dernière, à la même période, nous découvrions la nouvelle gamme de robots tondeuses sans fil périmétrique de Segway, les Navimow i105E et i108E, avec leurs tarifs ultra serrés débutant à moins de 1 000€, une prouesse tarifaire pour un modèle sans câble périphérique. Un positionnement agressif qui a fait de la marque l’un des leaders de sa catégorie en 2024. Preuve de cet engouement, notre expert avait même noté 9/10 le fameux modèle i105E. Cette année, Segway Navimow se rappelle à nos bons souvenirs avec la série X3, une nouvelle génération de tondeuses robotisées sans fil conçue spécialement pour les très grandes pelouses.

- Installation sans fil périmétrique
- Tonte rigoureuse par lignes parallèles
- Détection d'obstacles efficace
Jusqu’à 1 mètre/s en vitesse de tonte
Plus rapides, donc plus efficaces ? La gamme comprend quatre modèles (X315, X330, X350 et X390) capables d'entretenir des surfaces allant jusqu'à 10 000 m², soit l'équivalent d'un terrain de football et demi. Grâce à un système innovant de charge rapide, six lames de coupe et un disque anti-colmatage, la série X3 affiche une efficacité de tonte deux fois supérieure à la moyenne du marché. Ces robots peuvent couvrir jusqu'à 5 000 m² en seulement 24 heures (jusqu’à 1 mètre/s en vitesse de tonte), et leur batterie offre une autonomie permettant de traiter jusqu’à 1 200 m² en une seule charge.
Notons par ailleurs une capacité à gérer des pentes allant jusqu'à 50 % (27°) grâce à ses roues crantées de 25,4 cm à antipatinage et une hauteur de coupe réglable automatiquement entre 2 et 7 cm. Pour afficher de telles performances, Segway n’est plus sur le gabarit compact des Navimow i105E et i108E. Comptez sur des dimensions de 70x55x30,7 cm avec un poids de quasi 20 kg. Un sacré bébé pour entretenir votre jardin.
Avec la nouvelle version du système de guidage et de précision EFLS 3.0 (Exact Fusion Location System), la série X3 se différencie de ses devancières par un positionnement encore plus précis et étend sa portée de signal, même dans les environnements les plus complexes selon le fabricant. Grâce à ses puces STMicroelectronics, le système RTK triple fréquence permet une couverture de signal améliorée de 20 à 30%, idéale pour les propriétés complexes ou dotées de plusieurs espaces distincts.
Le système VisionFence, alimenté par l'intelligence artificielle, est également amélioré. Avec son champ de vision à 300°, ses trois caméras et un capteur ToF (Time of Flight), il détecte et évite automatiquement plus de 200 types d'obstacles, y compris ceux suspendus comme les trampolines ou les balançoires. Une navigation fluide et sécurisée serait ainsi garantie. De plus, signalons que la série X3 dispose d'un bel écran affichant l’état de la tondeuse et les tâches en cours, l’ajout d’un système antivol, d'un haut-parleur et de la 4G en standard, en plus du Wi-Fi et du Bluetooth.
Un module d'extension pour faire évoluer son robot tondeuse
Mais là où Segway nous a bluffés, c’est avec l’ajout d’une baie d’extension latérale qui permettra de faire évoluer avec le temps ses appareils. Un module pour tailler précisément les bordures est d’ores et déjà prévu et arrivera en France (tarif non communiqué) dès que le coupe-bordure sera en conformité avec la réglementation locale. À noter la possibilité à l’avenir d’ajouter un module anti-moustiques ou, encore mieux, un épandeur d’engrais. On pourrait aussi imaginer un accessoire pour semer le gazon ou encore épandre du produit antimousse. Les possibilités semblent infinies et ces capacités évolutives jouent en faveur du produit.
Une gamme de robots tondeuses particulièrement conçue pour les particuliers disposant de grandes propriétés et jardins, mais aussi aux jardiniers, paysagistes et municipalités en charge de l'entretien de vastes domaines et d’espaces publics. La série X3 est disponible à partir de 2 500€ TTC (X315) chez les revendeurs agréés Segway Navimow. Contrairement à la série I qui s’adresse aux propriétaires de terrains plus petits (jusqu’à 800 m2), cette nouvelle gamme de robots tondeuses moins accessible au très grand public ne sera pas disponible à la vente en ligne. A l'ancienne.
3 questions à George Ren, CEO et fondateur de Segway Navimow
Quel type de robot tondeuse faut-il privilégier quand son jardin est entouré d'immeubles ou trop ombragé ?
Dans un premier temps, je voudrais introduire brièvement le concept général de navigation en tant qu'ingénieur. Actuellement, plusieurs solutions existent pour assurer la navigation robotique. Premièrement, il y a la solution par satellite (GPS), utilisée notamment avec la technologie RTK (Real-Time Kinematic). Deuxièmement, nous avons les solutions basées sur la radiofréquence. Différentes technologies sont disponibles, telles que l'UWB (Ultra Wide Band), la localisation par Bluetooth ou, encore, la navigation par Wi-Fi. Le principe général est similaire : il s'agit de disposer plusieurs points d’ancrage et de mesurer la distance entre ces points et le robot. Grâce à la triangulation, on obtient une position précise. L'UWB utilise un système de mesure appelé « temps de vol » (TOF - Time of Flight), similaire au principe optique, mais appliqué aux ondes radio.
À l'inverse, le Bluetooth, le Wi-Fi ou le ZigBee mesurent la puissance du signal, ce qui les rend moins précis que l'UWB. Cependant, l'UWB utilise généralement des fréquences autour de 6,5 GHz, ce qui rend son efficacité sensible aux obstacles, ce qui limite son utilisation en extérieur, notamment dans les jardins. Enfin, nous avons la navigation par « active sensing », ou détection active. Actuellement, cette approche se base sur le SLAM (Simultaneous Localization and Mapping), technique très utilisée en robotique. Le SLAM permet au robot, à l’aide de caméras ou de LIDAR (télémètre laser) de capturer des caractéristiques distinctives de son environnement et de les cartographier. Ainsi, lorsqu'il reconnaît ces caractéristiques ultérieurement, il peut localiser précisément sa position.
Du coup, quel système de navigation serait le plus adapté ?
Les robots aspirateurs utilisent généralement un LIDAR monocouche économique, adapté à l’intérieur. Pour les environnements extérieurs, le LIDAR multicouches est très performant, mais reste coûteux, car initialement développé pour les véhicules autonomes. Nous envisageons également la navigation par caméra (vision SLAM), avantageuse par son faible coût, mais gourmande en ressources de calcul. Nous cherchons donc un équilibre optimal entre l'utilisation du LIDAR et des caméras. Personnellement, je préfère le LIDAR pour sa précision, mais son coût reste problématique.
Nos tests montrent qu'un LIDAR est particulièrement performant dans les jardins plus petits, encombrés de végétation ou entourés de murs, car il permet une localisation très précise. Cependant, dans ces espaces restreints, les utilisateurs sont généralement plus sensibles au prix. En résumé, pour les grands espaces ouverts, le système RTK suffit. Pour des jardins plus petits et encombrés, la combinaison du LIDAR et des caméras est bien meilleure. Notre philosophie n'est pas de suivre l'exemple de Tesla en ne nous appuyant que sur la vision. Nous savons que chaque capteur possède ses forces et ses faiblesses. Notre objectif est donc de les combiner pour offrir une solution de navigation robuste et polyvalente.
Pourquoi la fonction coupe-bordure du Navimow X3 est-elle optionnelle ?
Nous sommes bien conscients que la gestion de l'herbe aux bordures est très importante pour les consommateurs. Malgré la tonte effectuée par les tondeuses robotisées, il reste souvent de l'herbe non coupée en bordure, ce qui ne satisfait pas pleinement les utilisateurs. Pour remédier à cela, nous avions envisagé d'intégrer une option coupe-bordure directement sur le robot. Cependant, des difficultés surviennent en raison de la réglementation stricte en vigueur. Celle-ci impose des tests de sécurité précis, notamment pour empêcher que les mains ou les pieds d'un enfant puissent atteindre les parties tranchantes. Par conséquent, en l'absence d'un coupe-bordure intégré, une protection (barrière ou plastique) doit être installée sur le robot, ce qui laisse malgré tout une petite quantité d'herbe non coupée.
Si nous intégrons un coupe-bordure, la réglementation exige un fonctionnement semi-automatique : l'utilisateur doit nécessairement appuyer sur un bouton pour démarrer la coupe, même si notre solution inclut une caméra permettant de détecter automatiquement les bordures. Cela génère une certaine frustration chez les utilisateurs, car la nécessité d'une intervention manuelle contredit l'intérêt initial d'un robot entièrement autonome. Face à cette problématique, nous avons décidé de proposer le coupe-bordure comme accessoire optionnel. Ainsi, l'utilisateur reste libre de choisir s'il souhaite ou non acquérir cette fonction complémentaire, tout en respectant les contraintes réglementaires locales auxquelles nous sommes soumis en tant que fabricant.
05 novembre 2024 à 10h05