En introduisant son intelligence artificielle, Apple promettait des outils disponibles partout de manière uniforme. Il semblerait que certaines entreprises ne voient pas les choses de cette manière.
Meta, notamment, ne cesse de bloquer l'IA d'Apple au sein de ses diverses applications disponibles sur iOS.
WhatsApp, Instagram, Facebook, Threads font l'impasse sur l'Apple Intelligence
Lancé aux États-Unis en octobre 2024 et disponible officiellement en France depuis la publication d'iOS 18.4 en début de mois, l'Apple Intelligence se caractérise principalement par les outils d'écriture disponibles nativement sur macOS et iOS. Ces derniers permettent de réécrire, de corriger ou de synthétiser des portions de texte.
Sur une application comme iMessage, Twitter, Snapchat ou Linkedin, lorsque l'utilisateur sélectionne le texte à envoyer, le menu défilant propose ainsi un accès aux outils d'écriture.
Ces options de mise en forme n'apparaissent pas sur les applications WhatsApp, Instagram, Facebook ou Threads. Pour certains, cela signifie que Meta a délibérément bloqué l'IA d'Apple. Plus précisément, ils ont choisi de ne pas utiliser les interface de programmation nécessaires à leur fonctionnement.
Meta n'est pas la seule entreprise à avoir choisi de ne pas implémenter ces outils à ses applications. Ces derniers ne sont pas disponibles au sein Signal par exemple. On pourrait supposer qu'il s'agit là d'un dispositif de sécurité, pourtant, ils trouvent leur place au sein de Proton Mail ou de Wire.
Des tensions palpables entre les deux entreprises
Rappelons que plusieurs tensions opposent Apple à Meta. d'une part, Mark Zuckerberg n'a pas digéré l'introduction de l'App Tracking Transparency permettant aux utilisateurs de bloquer facilement le suivi des applications à des fins marketing. Cet outil, introduit avec iOS 14.5 en avril 2021, aurait fait perdre à Facebook plus de 12 milliards de dollars.
En parallèle, Apple a refusé d'opter pour le modèle de langage Llama de Meta afin de propulser son intelligence artificielle. Selon le Washington Post, la firme de Tim Cook aurait soulevé des problèmes de confidentialité. Apple s'est finalement tourné vers ChatGPT en mode optionnel.
Enfin, cette semaine, dans le cadre de son procès qui l'oppose à la Concurrence américaine, Facebook à publier ses arguments au sein d'un fichier PDF. Certaines informations confidentielles ont été mal censurées. Dans le cas d'Apple, ce sont notamment les chiffres illustrant l'usage hebdomadaire d'iMessage. Interrogé par The Verge, un avocat d'Apple a qualifié cette faute de très grave avant d'ajouter qu'Apple pourrait ne plus faire confiance à Meta pour ce type d'informations sensibles à l'avenir.
