Microsoft souhaiterait-il s'attirer les bonnes grâces des maisons de disques et des artistes ? Quelques jours avant que son baladeur multimédia n'arrive sur le marché américain, le numéro un mondial des éditeurs de logiciels vient en effet d'annoncer qu'il reverserait, pour chaque exemplaire du Zune vendu, un petit pourcentage à Universal. De son côté, cette dernière s'est engagée à distribuer la moitié des sommes perçues grâce à cet accord d'un nouveau genre aux artistes qu'elle produit. En accordant ces royalties à Universal, Microsoft souhaite se positionner comme le partenaire privilégié des maisons de disques. D'autres accords du même type ne seraient pas exclus, même si l'éditeur ne souhaite pas les rendre systématiques.
La somme exacte versée par Microsoft à Universal n'a pas été dévoilée mais le New York Times estime qu'elle devrait être supérieure à un dollar. Les conditions financières de cet accord n'ont donc pas été dévoilées et l'on ne sait pas encore de quelle façon Universal compensera la générosité de Microsoft. Il est cependant permis de supposer que la maison de disques, qui pèse le tiers des ventes de musique outre Atlantique, accordera certains avantages à l'éditeur. Il pourrait s'agir d'un accès étendu à son catalogue, ou d'une plus grande permissivité quant à l'usage qui pourra être fait des morceaux commercialisés par l'intermédaire du Zune Marketplace. On pense par exemple aux fonctionnalités relatives à l'échange de fichiers grâce à la connectivité WiFi du baladeur de Microsoft.
Comme avec son iTunes Store, Microsoft rémunèrera les maisons de disques, dont Universal, pour chaque morceau vendu via le Zune Marketplace, mais la firme à la pomme ne verse aucune redevance sur les ventes de ses baladeurs. En acceptant de rétribuer Universal à hauteur d'un dollar sur chaque Zune vendu, Microsoft inaugure donc un nouveau mode de rétribution des ayants-droit de la musique, qui ne manquera pas de rappeler aux internautes français le système de la redevance sur la copie privée.