S'il se fait vraiment, Quaero pourrait bien n'être finalement qu'un moteur de recherche franco-français. Dix-huit mois après le lancement officiel du projet, l'Allemagne annonce son intention de s'en détourner pour poursuivre ses propres objectifs. Quaero, qui devait être doté d'une enveloppe de 250 millions d'euros, symbolise la riposte de l'Europe face à l'hégémonie des moteurs de recherche américains, Google en tête, sur le Web international.
« La coopération atteint ses limites. Même si nous ne couperons pas les liens, nous poursuivrons désormais un projet national », lançait mardi, Hartmut Schauerte, ministre allemand de l'économie. « Il y aura désormais des programmes séparés », confirme entre temps Hendrik Luchtmeier, porte-parole du ministère.« Il devrait subsister des coopérations au sein de groupes de travail, mais le consortium entre les gouvernements allemand et français a vécu », ajoute-t-il, sonnant le glas d'une initiative à vocation internationale, motivée par le président de la République française.
« Il y aura un projet français et un projet allemand », confirme une porte-parole de l'Agence de l'innovation industrielle (AII). « Ils ne seront pas rivaux, mais complémentaires ». Outre-Rhin, des industriels comme ou Bertelsmann sont désormais ralliés derrière la bannière de ce nouveau projet, baptisé Theseus.
Alors que Quaero, emmené par et le moteur de recherche Exalead, était censé se focaliser sur l'aspect multimédia de la recherche en ligne, afin de concurrencer les sociétés américaines sur un secteur où elles ne sont pas encore à la pointe, Theseus se concentrera sur l'analyse textuelle, afin par exemple de pouvoir formuler des requêtes en langage naturel. Bien que le gouvernement allemand n'ait pas officiellement justifié sa décision, ce retrait subit remet en cause la finalité même du projet dont la dimension européenne était l'une des principales justifications.
Quaero se fera-t-il finalement sans l'Allemagne ?
Publié le 22 décembre 2006 à 18h35
Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet. Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.
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