1.500 des 12.500 postes qu'Alcatel-Lucent veut supprimer sur trois ans concernent la France, soit 10% de l'effectif national, ont indiqué les organisations syndicales mardi 13 févier 2007, à la suite d'une rencontre entre la direction et les comités d'entreprise du groupe. Les salariés français de l'équipementier sont appelés à un débrayage jeudi.
Né d'une fusion finalisée en décembre 2006, le franco-américain Alcatel-Lucent a indiqué la semaine dernière vouloir réduire son effectif total, 80.000 collaborateurs à travers le monde, d'environ 15%. La recherche de synergies et d'économies (600 millions d'euros cette année) aurait influencé cette décision. Second équipementier télécoms et réseaux au niveau mondial derrière l'américain , Alcatel-Lucent doit lutter pour devancer le suédois Ericsson et le germano-finlandais Nokia Siemens Networks, et pour s'imposer « dans la transformation des réseaux mobiles, fixes et convergents ». Le groupe Alcatel-Lucent est dirigé par l'américaine Patricia Russo. Quant à Serge TCHURUK, il préside, à Paris, son conseil d'administration. Detenu à 60% par ses actionnaires français, l'équipementier franco-américain bénéficie d'une double cotation à Euronext et au NYSE.
Interrogé hier, par les parlementaires, sur les suppressions de postes envisagées, François Loos, ministre délégué à l'industrie, a indiqué : « Nous avons, devant ces questions sociales, à attendre d'Alcatel-Lucent des décisions adéquates [...] Il faut qu'il y ait un objectif de reclassement de tous [...] Il faut qu'Alcatel-Lucent maintienne en France le potentiel scientifique et industriel de ses sites ».
Après avoir clôturé à 9,97 euros mardi à Paris, le titre ALU a repris 0,40% mercredi matin à 10,02 euros.