Présent sur le marché de la mémoire flash depuis de nombreuses années, Intel annonce aujourd'hui son intention de se lancer dans la production de Disques durs composés de modules de mémoire flash comme le font déjà des fabricants comme Samsung, Ritek ou PQI. Contrairement à ses concurrents, dont les disques durs sont équipés d'une interface de type ATA ou Serial ATA et sont destinés au remplacement pur et simple des disques durs mécaniques dans une machine comme un ordinateur portable, Intel prévoit d'équiper ses premiers disques SSD d'une interface USB (1.1 et 2.0) accompagnée d'un connecteur à deux fois cinq broches comme ceux que l'on retrouve sur une carte-mère.
Pour commencer, Intel envisage de commercialiser des disques SSD (Solid State Drive) de 1 Go, 2 Go, 4 Go et 8 Go, sous l'appellation Z-U130. Il évoque une vitesse de lecture de l'ordre de 28 Mo/s, contre 20 Mo/s environ en écriture, avec un MTBF (temps moyen entre deux pannes) de l'ordre de cinq millions d'heures. Ces disques seront destinés à des ordinateurs, fixes ou mobiles, d'entrée de gamme, ainsi qu'au Classmate PC, son PC adressé aux populations des pays émergents, comparable au « portable à 100 dollars » de l'initiative OLPC.
Comme d'autres grands noms de la mémoire flash, Intel mise sur la baisse des coûts de cette dernière et pense que ses disques SSD remplaceront bientôt de façon avantageuse les petits disques durs. La firme va ainsi jusqu'à affirmer que son modèle Z-U130 équipé de 4 Go de mémoire flash reviendra moins cher qu'un disque dur mécanique 1,8 pouce avant la fin du premier semestre. Bien que leur coût soit pour le moment un frein à leur adoption, les disques durs à mémoire flash présentent un intérêt certain, à commencer par l'absence de pièces mécaniques qui garantit silence et consommation électrique en baisse.