Alors qu'une majorité européenne semble se prononcer pour un financement 100% public de Galileo, le Royaume-Uni réaffirme que le secteur privé doit être au coeur du projet européen de radionavigation par satellite pour que celui-ci soit une réussite, rapporte la BBC.
« Galileo est considéré, à juste titre, comme un projet communautaire européen clé. Toutefois, nous sommes persuadés qu'il ne peut être mené (à bien) à n'importe quel prix. On doit en avoir pour notre argent », a déclaré aux parlementaires britanniques Rosie Winterton, ministre des transports du gouvernement de Gordon Brown, successeur travailliste de Tony Blair, lundi 2 juillet 2007. Avant d'ajouter : « Ce projet implique une meilleure gouvernance, une meilleure gestion du risque, la libre concurrence et le recentrage sur les opportunités offertes pour obtenir que le secteur privé en partage les coûts et les risques ». A lui seul, le Royaume-Uni aurait d'ores et déjà investi 148 millions d'euros dans le projet.
En mai dernier, la Commission européenne s'est déclarée prête à substituer à un financement public-privé, un financement public du projet. Ainsi, le budget communautaire assumerait l'ensemble du coût de l'opération, soit environ 3,4 milliards d'euros. La supervision du projet serait confiée à l'Agence spatiale européenne, tandis que les entreprises du consortium initialement formé, conserveraient la partie technique du projet.
Sur un marché largement dominé par le GPS américain, Galileo ne devrait pas être opérationnel avant la fin 2012. Or, le marché mondial du GNSS (Global Navigation Satellite System) pourrait atteindre 250 milliards d'euros de recettes dès 2010.