Un confrère relate les résultats peu glorieux obtenus par l'antivirus de Microsoft, Windows Live OneCare, suite aux tests menés dans les laboratoires de l'Ecole supérieure et d'application des transmissions de Rennes, une école qui dépend directement du ministère de la Défense. On le savait déjà, Windows Live OneCare est loin de faire des étincelles dans les divers tests d'efficacité, malgré la sortie récente d'une version 1.6 un peu plus efficace qui a value à Microsoft l'obtention de quelques certifications supplémentaires (voir Windows Live OneCare reçoit plusieurs certifications).
Les équipes du laboratoire de virologie et de cryptologie publieront prochainement les résultats de leurs tests et des confrères ont pu mettre la main sur ce rapport. Les tests subits par OneCare sont de deux ordres : tests classiques avec des souches connues et reconnues de codes malveillants et test du comportement de OneCare face à des menaces inconnues.
Sur le premier test, les chercheurs ont soumis 89 584 virus de tous ordres (macro-virus, virus DOS, virus Windows 16/32, compressés ou non, etc) à Windows Live OneCare. Sur cet échantillon, Windows Live OneCare n'a reconnu que 26 291 virus soit un pourcentage plutôt faible de 29,35%. A noter, que Norton Antivirus n'aurait détecté que 25 593 virus sur le même échantillon alors que Kaspersky a détecté 100% des virus. Selon le Lieutenant-Colonel Eric Filiol, ce résultat mitigé pour OneCare s'explique par le fait que le logiciel de Microsoft se base exclusivement sur une base de signatures.
Sur la seconde partie des tests, OneCare a notamment été soumis à un keylogger, un programme enregistrant vos frappes au clavier, développé en interne. Aucun des trois logiciels ne l'a détecté (Norton, Microsoft et Kaspersky). Soumis à l'installation de BackOrifice 2000, Windows Live OneCare n'a pas bronché alors que Norton et Kaspersky ont donné l'alerte. Enfin, les antivirus ont été soumis à un cheval de Troie développé là encore en interne. Résultat : zéro pointé pour les trois antivirus du comparatif qui ne détectent pas le programme. En revanche, le pare-feu de OneCare détecte une menace tout comme celui de Kaspersky.
En guise de conclusion, l'équipe française du laboratoire de virologie et de cryptologie indique : « OneCare est donc en retrait par rapport à ses concurrents et, qu'à ce jour, il représente une solution encore imparfaite pour concurrencer sérieusement les produits bien établis ». Reste à voir quelle sera la réaction de Microsoft.