Sophos prêche pour sa paroisse. L'éditeur de solutions de sécurité informatique rappelle aux entreprises que la libre utilisation des sites communautaires depuis le lieu de travail, en plus de limiter la productivité, met en danger des données sensibles et augmente le risque de vol d'identité.
Dans le cadre d'un sondage Sophos rendu public en août 2007, 300 des 600 employés interrogés ont déclaré que leur entreprise bloque l'accès des postes de travail à des réseaux sociaux grand public comme Facebook ou MySpace. Cette politique serait notamment pratiquée par les établissements bancaires LloydsTSB, Goldman Sachs et le Crédit Suisse. C'est une bonne nouvelle pour Sophos qui commercialise des solutions de sécurisation et de contrôle des accès web.
Réel danger ou paranoïa ? Pour illustrer son propos, Sophos déclare avoir récemment envoyé à 200 membres de Facebook des demandes de consultation de leur profil émanant d'un personnage virtuel, la grenouille « Freddi Staur » créée pour l'occasion. D'après l'éditeur, 41% des membres contactés étaient prêts à divulguer des informations personnelles telles que leur adresse électronique, leur date de naissance ou leur numéro de téléphone.
« Les entreprises cherchent à sécuriser et à contrôler l'activité web de leurs collaborateurs du fait de l'impact que cette activité peut avoir sur la société en termes de productivité, de bande passante et de sécurité », a souligné dans un communiqué Graham Cluley, consultant 'technologie' chez Sophos. Avant d'ajouter : « Les employés peuvent ne pas apprécier, mais ces sites représentent un danger s'ils ne sont pas utilisés avec prudence. Par ailleurs, les entreprises ne voient pas pourquoi leurs employés accéderaient à ces sites durant leurs heures de travail ».